Cher Kamal,
Novembre déjà. Ta rétrospective à la cinémathèque québécoise s’en vient. Cet été, en Juillet, dans un café à Beyrouth, tu me disais que tu ne voulais plus parler de tes films. Voulais plus ou pouvais plus ? Je ne sais plus. C’était cet été, en juillet, sur la plage à Sour. Tu me disais que tu n’avais plus rien d’intéressant à en dire. Tu notais aussi qu’on était à deux heures en voiture de Akka, qu’il suffisait juste de continuer tout droit, passé l’autoroute barrée. Et pendant un bref moment ça me semblait si facile.
La présentation de l’Opéra Toi débute par l’annonce de la disparition de Pierre Mercure lors d’un accident de voiture en France. Ce sera donc sa dernière œuvre… et d’emblée, elle est marquée par cette évocation, et on ne peut éviter que le sceau de la mort s’imprime malgré nous, sur les images que l’on voit, comme autant de signes prémonitoires.
Une lettre à Manon Dumais rédigée suite à une chronique cannoise portant sur le dernier film de Philippe Garrel, “La frontière de l’aube”.
“Par cette lettre, je viens donner mon appui au cinéaste Rodrigue Jean et souhaite que l’embargo qui touche son film Hommes à louer soit levé.”
Plus de 160 personnes ont rempli à craquer la salle Claude-Jutra de la Cinémathèque québécoise le 22 février, pour assister à une projection du documentaire de Rodrigue Jean, Hommes à louer. Un film de 140 minutes sur la prostitution masculine, et qui est un chef-d’œuvre… sur lequel pèse actuellement un embargo.
André Habib et [Sylvain L’Espérance->301] réagissent à cette situation inacceptable.
Retour sur deux événements présentés à Montréal au mois d’août 2007, tous deux symptomatiques d’un état de la cinéphilie au Québec.
Chaque jour, nous sommes submergés par une quantité monstrueuse d’images grossières, menteuses, nuisibles : publicités imbéciles (ou pire : intelligentes), émissions de télévisions stupides et racoleuses, «documentaires» voyeurs, photographies et journaux d’une invraisemblable vulgarité. L’espace public et privé est envahi par des images qui vendent et se vendent, l’un étant indissociable de l’autre. Aussi, quand une jeune personne me demande comment devenir réalisateur ou réalisatrice, je réponds : pourquoi faire?
Lettre ouverte à propos de l’émission Tout le monde en parle du 24 septembre 2006 et de propos de deux de ses invités, Patrice Sauvé (Cheech) et Patrice Robitaille.
Une fois de plus, dimanche, cette émission a fait l’étalage de l’insignifiance désolante dans laquelle notre télévision aime aujourd’hui à se complaire. Et peu importe si, pour cela, on somme le spectateur, voyeur et juge, de se mirer de semaine en semaine dans le miroir pourtant peu reluisant que lui renvoient des médias de plus en plus cyniques.
Suite aux articles parus dans The Gazette les 12 et 17 novembre dernier ainsi qu’à l’éditorial paru dans ce même quotidien le 18 novembre mettant en cause les Rencontres internationales du documentaire de Montréal ainsi que les commissaires du programme de films documentaires iraniens aux RIDM, nous croyons impératif de devoir rectifier la situation, de dénoncer les mensonges qui ont été prononcés, et de répondre clairement aux attaques et insultes qui nous ont été adressées.
« …ce n’est pas en parlant de la mort qu’on en éprouve l’épreuve. Ce n’est pas non plus en martelant des phrases enguirlandées de qualificatifs et d’adverbes, que ce film trouve son efficacité, c’est plutôt quand il décide de se taire. »