Si on m’avait montré Maggie’s Farm (2020) de James Benning alors que j’étais étudiant en cinéma au CÉGEP, j’aurais probablement déclaré haut et fort que « n’importe qui peut réaliser un film pareil ».
Pourquoi attirer l’attention du lecteur sur une réalité aussi singulière? Peut-être parce qu’elle confirme que les cinéphiles, dans leur incessant parcours à travers les films, espèrent renouer avec eux-mêmes.
Avant même que cette 49ème édition du Festival du nouveau cinéma ne commence, j’avais déjà quelques idées pour le présent compte-rendu. J’envisageais, par exemple, différents points de départ et réfléchissais à quelques axes qui me semblaient pertinents. Il faut dire qu’après avoir fréquenté cet événement pendant plus de quinze ans, j’avais des attentes spécifiques sur lesquelles je souhaitais écrire. Aller au FNC, après tout, constitue toujours un éternel retour cinéphilique des plus agréables. J’avais bon espoir de renouer avec mes vieilles habitudes comme l’euphorie des fêtes et l’émoi d’une découverte inattendue.