Cher Jean Pierre, j’aimerais t’entretenir des 3 dernières anecdotes te concernant en tant que cinéaste ; je veux dire celles, très partielles, venues à mes oreilles et à mes yeux. Tu connais très bien la première, peut-être moins les 2 autres. Au premier abord, elles ont une odeur un peu aigre, mais si je te les partage, c’est que je crois qu’elles constituent en fait une excellente nouvelle : tout le monde ne t’aime pas.
La discussion retranscrite ici eut lieu le 2 avril 2008 à Montréal. Il s’agissait du 1er de deux ateliers organisés dans le cadre de la Carte blanche de la revue Hors champ à la Cinémathèque québécoise. Dans le but de créer une rencontre entre des cinéastes et le public, ainsi que de poursuivre la réflexion sur des questions qui ont nourri nos pages au fil des ans, nous avions invité Jean Pierre Lefebvre, Bernard Émond et Sylvain L’Espérance.
Voilà maintenant 12 ans qu’Hors champ propose des réflexions sur le cinéma et les médias. Nous voulions faire le point sur ce parcours et la Cinémathèque québécoise a généreusement consenti à nous offrir un peu de place pour présenter quelques films rares ou inédits, ainsi que deux ateliers de discussions avec des cinéastes et des intellectuels…
Avec ses quatre premiers longs métrages, le cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan n’a cessé de surprendre et d’éblouir. Chaque film révèle la cohésion d’une œuvre unique, émouvante et envoûtante. Hors Champ présente cette rétrospective complète en collaboration avec la Cinémathèque québécoise…
Hors Champ présente une sélection de films autour de la vie paysanne :
L’arbre aux sabots (E. Olmi), La terre (A. Dovzhenko), Les terriens (A. Doublet), Farrebique (G. Rouquier), Les inconnus de la terre (M. Ruspoli), Le retour à la terre (P. Perrault), Euskadi été 1982 (O. Iosseliani) et Maria – élégie paysanne (A. Sokourov). 1er au 13 avril
Brèves éditoriales sur les médias, de 2001 à 2004. Observation des faits significatifs, absurdes ou inquiétants qui se manifestent dans la culture des médias de masse. 1ÈRE PARTIE (2003-2004).
«…C’est exactement ce que je nomme la « vérité extatique », qui est au centre de mon travail. Très tôt, j’ai eu le sentiment que ce serait seulement par l’invention et la stylisation que je pourrais toucher la vérité profonde d’un personnage, même dans un documentaire…»
Archives des brèves éditoriales, 2e partie (2002).
“…Au terme de ces soirées denses, l’artiste viennois a cependant semé dans la tête des spectateurs – ainsi qu’à la rédaction d’Hors Champ – de nombreuses questions qui n’ont pas manqué de soulever des discussions et des prises de positions aussi radicales (et opposées) que celles proposées par Kubelka. Il nous semblait donc nécessaire de revenir clarifier certaines des affirmations de ce théoricien iconoclaste, mais aussi de prendre avis de l’état du cinéma, un art toujours “inachevé”. Nous avons rencontré Peter Kubelka à son hôtel où, bien calé dans son fauteuil au retour d’une brève excursion ethnologique chez les amérindiens Mohawk, il a poursuivit sur la même lancée qui l’avait animé pendant deux heures chaque soir…”
Archives des brèves éditoriales, 3e partie (2001).