Entretien avec Marc Lamothe, alias DJ XL5.
“À la 95e minute de La mort de Louis XIV d’Albert Serra, quelques instants avant le trépas imminent, un aumônier, le deuxième du film (le premier fut renvoyé prestement par le roi pas encore assez moribond), vient administrer les derniers rites au Souverain mourant […]”
“C’est en fait par la sensualité que le roi et le spectateur avec lui s’échappent de l’enfermement dans cette chambre mortuaire et de l’impossibilité de regards échangés : rarement le hors champ n’aura signifié avec une telle force vitale le désir de sortir sauf peut-être chez le Bresson de Un condamné à mort s’est échappé.”
Projection de Charles mort ou vif, premier long métrage d’Alain Tanner lors de la rétrospective qui lui a été consacrée à la Cinémathèque Québécoise en Janvier 2017.
“Il y a des films dont le souvenir de visionnement est précis. On sait quelle année c’était, avec qui on était, les sentiments partagés et échangés et même le chandail que l’on portait ce jour-là — des fois un peu trop serré, si c’était pendant le temps des fêtes. Ce fut le cas pour La Salamandre d’Alain Tanner. Il me fallut atteindre mes 18 printemps bien sonnés pour découvrir l’œuvre du cinéaste suisse. “
La discussion retranscrite ici eut lieu le 2 avril 2008 à Montréal. Il s’agissait du 1er de deux ateliers organisés dans le cadre de la Carte blanche de la revue Hors champ à la Cinémathèque québécoise. Dans le but de créer une rencontre entre des cinéastes et le public, ainsi que de poursuivre la réflexion sur des questions qui ont nourri nos pages au fil des ans, nous avions invité Jean Pierre Lefebvre, Bernard Émond et Sylvain L’Espérance.
Moussinac est associé à une époque, à une orientation politique et à une certaine manière d’envisager le cinéma. En retrouvant un texte de 1927, je pensais relire une pensée politique, une autre réflexion sur le rôle social du cinéma. Point ici. Et c’est en cela que le retour aux sources est toujours un mouvement surprenant, permettant des rencontres là où l’on croyait être en terrain connu.
Sur la projection d’un bootleg de La Région Centrale de Michael Snow à Beyrouth.
Conversation autour de Out 1 de Jacques Rivette, à l’occasion de sa présentation à la CInémathèque québécoise au mois de juin 2016.
Entretien avec Réal Larochelle réalisé à l’été 2014.
Voir la projection d’une copie de film nitrate faisait partie, pour moi, de ces choses rêvées, inespérées, quasi impossibles, que le hasard et la détermination d’une poignée d’archivistes de la George Eastman House, un peu fous, sont parvenus ce printemps à matérialiser (pour moi et quelques autres bien entendu).