Conversation autour du court-métrage Dites-lui réalisé par Rémy Besson et monté par Anne Gabrielle Lebrun Harpin. Le film met en scène le rapport complexe entre témoignage et traduction à travers un montage de rushes de Shoah de Lanzmann.
“L’échiquier du vent”, tombé dans l’oubli depuis quarante-cinq ans, ne fut donc projeté pour la première fois en entier que le 27 août 2020 au festival Il Cinema Ritrovato à Bologne, dans sa version restaurée avec ses couleurs réelles. Contre toutes les attentes du réalisateur, le film y rencontra aussitôt un accueil enthousiaste auprès du public cinéphile du festival.
Retour sur la section Confronter l’histoire présentée lors des RIDM 2020.
Entre tous les films de cette édition 2020 du FNC, ce sont les deux films de Guillaume Nicloux qui ont attrapé mon œil en premier… Deux questions ont alors traversé mon esprit : est-ce que la pandémie m’a eue? Est-ce que Houellebecq m’a eue?
Retour sur les courts-métrages du FNC 2020.
Levé tôt, je défais ma valise. Dans le plus petit compartiment, bric-à-brac de voyage : un roman (que je ne lirai que dans l’avion), ma caméra digitale et 2 adaptateurs de voyage (portable, téléphone). Ma trousse de médicaments (antiinflammatoires, antihistaminiques, antibiotiques, antiviraux, iodure de potassium) coincée entre une serviette (sans laquelle je ne me déplace jamais) et un pull en laine (qui sentira bientôt la cigarette).
Je me revois comptant sur les doigts d’une main les films que j’arriverais à happer cette année au Festival du nouveau cinéma. Les astres s’étant mal alignés, c’est souvent depuis un ailleurs que je me projetais dans une salle où défilaient tel Serra, Costa, Liu, Baumbach, Hu, Rankin, Fleischer, Landes, Deraspe, Weir, Kluge et même si l’expérience pratique voudrait que certains de ces films « repasseraient » ou qu’on savait qu’un misérable petit lien Vimeo existât pour pouvoir découvrir le film par défaut, c’est toujours avec un pincement que je ne parviendrais jamais à éliminer, que je verrai « passer » une édition du FNC sans pouvoir m’engouffrer une vingtaine de fois au moins dans ses salles.
Pendant qu’Atom Egoyan ouvrait le FNC, Tom Cruise n’apparaissait pas dans le dernier film d’Ang Lee. Si je peux facilement expliquer mon absence à cette cérémonie d’ouverture (peu d’intérêt à vérifier si le film est aussi mauvais qu’on le dit), l’absence de l’ami Tom demeure beaucoup plus énigmatique, au point de me hanter encore aujourd’hui, et de m’avoir accompagnée tout au long de ce festival.