mos Gitaï nous convie avec Lullaby to my Father à une déambulation sur les traces du père. Ces traces prennent la forme d’archives que Gitaï articule en divers dispositifs qui permettent une reconstruction mémorielle où s’enchevêtrent l’histoire personnelle de Munio Weinraub, celle de l’architecture et celle d’Israël. Chacun de ces dispositifs constitue une tentative singulière de rappel du passé où les archives ont des présences diverses.
La fortune critique de Kippour (Amos Gitai, 2000) est liée au succès rencontré par une séquence en particulier. […] Sur les plans qui composent cette séquence, il semble que tout a été dit. Plus précisément, on constate qu’une interprétation du rapport de Gitai à la guerre de Kippour s’est imposée comme relevant du domaine de l’évidence. C’est précisément cette impression que cet article propose d’interroger.
La confusion qui règne autour de la restauration des films est de nos jours d’autant plus grande qu’elle est accablée par deux dogmes idéologiques. Le premier s’affiche déjà comme une évidence : aujourd’hui, la « restauration des films » consiste principalement – sinon exclusivement – en un processus de numérisation de la pellicule cinématographique. Le deuxième, beaucoup plus délicat, se cache sous la surface polie du numérique : c’est une entreprise qui s’opère hors de tout examen minutieux et qui ignore subtilement tout les discours technologiques, éthiques et philologiques ; une affaire qui s’effectue au-delà de tout besoin réel de refléter l’histoire (du cinéma) ; un processus profondément, purement et irréversiblement repoussé dans les catégories de l’économie de marché.
Ce bref essai basé sur les expériences de recherche de l’auteur s’appliquera à démontrer que, en plus de jouer un rôle de premier plan dans la redécouverte de corpus longtemps négligés, les collectionneurs participent à la mise en valeur de documents filmiques posant des problèmes en apparence insolubles aux archives établies.
Retour sur l’exposition “Le Musée Imaginaire d’Henri Langlois” par son concepteur.
Hommage, sous forme de ressouvenir, à Peter Von Bagh, décédé le 17 septembre 2014.
Analyse du film Aufschub (2007) du cinéaste Harun Farocki.
Analyse du film Bilder der Welt und Inschrift des Krieges du cinéaste Harun Farocki.
La Cinémathèque québécoise accueillera pour la première fois le samedi 18 octobre 2014 la Journée du film de famille (Home Movie Day) organisée annuellement par le Center for Home Movies depuis 2002. Aujourd’hui tenu dans une trentaine de localités réparties dans une dizaine de pays, cet événement vise à mettre en valeur le patrimoine exceptionnel que nous ont légué les nombreux cinéastes amateurs actifs tout au long du vingtième siècle, à diffuser de l’information pratique sur la conservation de cet héritage menacé, de même qu’à faciliter la diffusion de cet « autre cinéma » d’une étonnante diversité. Les membres du public sont ainsi conviés à venir présenter leurs bobines de films 8 mm, Super 8 et 16 mm aux collaborateurs de l’événement, qui pourront en vérifier l’état, les projeter, et recommander des services de transfert numérique.