Chez Claire Denis on aime, on cohabite, on dresse, on tue, on dévore ou on désire sans jamais s’expliquer, de même que le corps accepte ou rejette un organe : question de rythme vital, ou fatal. On aboutit ainsi à une dernière question : Est-ce ce rythme qui m’a permis de passer 90 minutes avec tous ces inconnus ?
À découvrir à la Cinémathèque québécoise du 11 au 21 octobre.
Il n’y a rien ici de proprement idéologique, mais une volonté ironique et joyeusement démystificatrice de cerner au plus près les motivations secrètes qui régissent les relations entre les hommes et les femmes. En définitive, le cinéma de Bonitzer est un cinéma discret, fondamentalement humble par la critique de la vanité qu’il opère et du brouillard que l’individu s’ingénie à développer autour de lui pour ne jamais y voir clair.
Je n’avais pas du tout d’idée de ce que j’allais raconter, mais je me disais que le point de départ du film était les trois premiers vers de La divine Comédie : « Au milieu du chemin de ma vie, je me trouvais dans une forêt obscure car j’avais perdu la voie droite. »
Si vous voulez, pour ma part, les personnages que je mets en scène ont un rapport à l’écriture, aux mots : professeur dans Encore, critique dans Rien sur Robert, journaliste en vacances dans Petites coupures. De même, dans mon dernier film, Je pense à vous, le personnage d’Hermann est éditeur, il a donc un rapport au monde de l’écrit.
Montage de textes, de citations, de photographies et de documents, en hommage à Danièle Huillet et Jean-Marie-Straub.
Lorsque, il y a vingt ans, j’ai eu pour la première fois l’idée d’écrire un article sur les films de Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, j’avais pensé lui donner le titre : « Curiosité », ou même : « Enthousiasme ». Prenant le contre-pied d’un ensemble de réflexions théoriques bien pesantes qui circulaient à l’époque sur les films de Straub-Huillet, je voulais plutôt souligner une dimension rare, immédiate et agréable de leur cinéma, à savoir la précision, la justesse de tout ce qui le compose…
“Depuis maintenant quarante-cinq ans, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet sévissent avec joie dans le monde en fabriquant un cinéma de l’épurement. Depuis plus de quarante-cinq ans, à chacune de leurs œuvres et avec une courageuse économie, ils nous convient à une singulière leçon ; ce qui est tout différent que s’ils nous la faisaient.”
Parcours en brèves de la 35e édition du FNC.
Que reste-t-il de mai ? Quels plans ai-je tourné un jour de mai 68 que je pourrais retrouver d’une certaine manière aujourd’hui, en prenant soin de filmer les visages de mes contemporains plus jeunes ? Voilà peut-être à quoi voulait répondre Garrel, entre autre chose, en faisant Les amants réguliers.
Le projet de court-métrage Rien du tout est le fruit de la collaboration entre la plasticienne Maya Schweizer et le cinéaste Clemens von Wedemeyer. Cet article présente le parcours de ses créateurs et de cette création singulière.
Dans les « ruines » d’une première exposition, Godard a inventé un « chantier », un espace de jeu conçu pour un visiteur mathématicien féru d’art combinatoire. Le montage n’est pas dans ces surimpressions éblouissantes auquel il nous a habitué, mais se produit au fil des déplacements, et au gré de notre imagination monteuse, pour qui se prête au jeu.
Le couperet s’avère donc être davantage le récit d’un ardu et déstabilisant hiatus identitaire qu’une critique du milieu des affaires actuel.
Réflexions sur l’autoportrait au cinéma à partir de films de Cocteau (La villa Santo Sospir), Wenders (Carnets de notes sur les vêtements et les villes), Kramer (Berlin 10/90), Akerman (Chantal Akerman par Chantal Akerman), Olivier Fouchard (9 1/2) et Jun’ichi Okuyama (Frameless 16).