La question des genres, en littérature et au cinéma surtout, est un sujet âprement débattu. Depuis Aristote et sa célèbre poétique, en passant par Hegel et son application de la dialectique aux formes littéraires, jusqu’aux tergiversations sémantico-syntaxiques des sémioticiens, la notion est au cœur de tous les questionnements concernant la production, l’analyse et la réception des œuvres.
Cet arbre, ce héros, est notre ancre, celui qui permet d’organiser en réflexions concentriques la résolution de notre problème premier : comment est mort le western? À la façon du dévédéphile voyageur d’époques, nous y viendrons et y reviendrons avec un regard à chaque fois renouvelé.
Outre l’évidente ou apparente inutilité de l’exercice, l’intérêt d’un retour sur un festival de films vieux de quelques mois consiste à prendre acte de la prégnance des images et des sons, à faire retour sur ce qui s’est sédimenté dans la mémoire, explorer cette contraction formidable du temps vécu, qui transforme des amoncellements d’heures passées devant des images en une série de courts plans retenus, retrouvés au fil de l’écriture, au gré des associations et des réminiscences.
Le magazine de cinéma 24 Images fête cette année son 30e anniversaire. Sur les trente années de vie de la revue, Marie-Claude Loiselle en a passé une vingtaine à titre de collaboratrice dont dix-sept à titre de rédactrice en chef, de 1992 à aujourd’hui. C’est dans ce contexte que Hors Champ lui a proposé de faire le point sur son parcours ainsi que sur l’évolution de sa vision de la critique comme du cinéma. Pour ce faire, nous lui avons fait parvenir une série de questions pour un entretien électronique.
Ce texte sur l’actualité d’André Bazin est paru dans le n° 142 de [24 images-> [url=http://www.revue24images.com/ ]]http://www.revue24images.com/][/url] (juin-juillet 2009), qui célébrait les 30 ans de la revue avec un dossier, vaste et riche, sur « L’amour du cinéma ». Nous le reproduisons ici avec l’aimable autorisation de Philippe Gajan et Marie-Claude Loiselle.
Chronique parisienne, tenue entre le 19 novembre et le 6 décembre 2008. Remarques et réflexions sur des films vus, et des films ratés.
Au tout début du mois d’avril dernier, les médias nous informaient de la bataille qui opposait Cineplex et K-Films au sujet de la distribution de films en région. À la mi-avril, le règlement du conflit faisait l’objet de quelques brèves. Depuis, Louis Dussault de K-Films passe à tort ou à raison pour le téméraire David de la distribution face au méchant Goliath torontois.
Une lettre à Manon Dumais rédigée suite à une chronique cannoise portant sur le dernier film de Philippe Garrel, “La frontière de l’aube”.
À l’occasion de la sortie en DVD de Sur la trace d’Igor Rizzi, un entretien avec Noël Mitrani réalisé en octobre 2006, au Festival du nouveau cinéma de Montréal.
Ford est donc un auteur dans le sens le plus complet du terme. Aucun doute et aucune polémique à ce sujet bien que certains critiques et historiens veuillent réserver ce terme à des réalisateurs dont l’œuvre témoigne plus directement d’une vision subjective de la réalité, tels Antonioni, Fellini, Bergman, Godard, Visconti, Bunuel, Eisentein…
Que reste-t-il de mai ? Quels plans ai-je tourné un jour de mai 68 que je pourrais retrouver d’une certaine manière aujourd’hui, en prenant soin de filmer les visages de mes contemporains plus jeunes ? Voilà peut-être à quoi voulait répondre Garrel, entre autre chose, en faisant Les amants réguliers.