Dans l’œil du Dragon constitue l’un des rares efforts de la société d’État pour offrir « sa version » de la téléréalité.
Ce qu’il faut commencer par dire, c’est que c’est la télévision a fait du golf le sport qu’il est aujourd’hui.
Une des dernières venues en matière d’émissions appartenant à la catégorie du freak-show à la sauce « réalité » se nomme My Strange addiction.
Les émissions qui se donnent comme objet premier le petit écran lui-même ne sont pas nouvelles dans le paysage, mais le fait que les deux principales chaînes généralistes québécoises proposent cette année des concepts de programmes – Les enfants de la télévision à la SRC et Fidèle au poste à TVA– qui mettent en valeur des archives liées à l’histoire de la télévision constitue certainement le symptôme d’un intérêt accru.
Ni téléroman dans la définition stricte du terme, ni série au sens qu’on lui donne généralement dans le contexte actuel, Apparences se joue des formes et des attentes du téléspectateur et l’amène sur un terrain mobile et fascinant, proche du théâtre par certains aspects mais sans jamais que cette filiation ne produise quelque tic « théâtralisant ».
L’émission Toc toc toc propose aux enfants un monde original et fortement marqué par l’imagination littéraire, un monde qui ne ressemble pas tant à l’idée que se font du jeune public de bien-pensants psychologues entichés de « réalisme pédagogique » mais plutôt à la projection très justement délirante d’un univers qui semble prolonger l’entendement propre aux tout-petits.
Le coffret-anniversaire de RBO sorti à l’occasion des 30 ans de la fondation du groupe permet de bien mesurer tout ce qui sépare la télévision des années 1980 de la télé contemporaine, mais plus significativement encore, il nous donne l’occasion de mettre en relief le trajet exemplaire des membres du groupe, et en particulier celui de Guy A. Lepage dont le statut de « roi des ondes » aujourd’hui semble être une forme de consécration.
The Price Is Right est un des concepts de jeu télévisés les plus connus internationalement, synonyme d’une certaine télévision de divertissement facile et même un peu bébête. Son adaptation par le canal V depuis le début de l’automne 2011 s’inscrit par ailleurs dans une tendance lourde du marché, qui, à l’heure de la mondialisation, voit croître la circulation des formats. Même si les versions américaine et québécoise peuvent paraître très similaires en surface, les quelques différences dans la forme, l’animation, la manière de programmer le jeu sont profondément significatives.
Il faut chercher dans la forme même de l’émission Occupation double les raisons de son succès, des raisons qui ne sont peut-être pas si « superficielles » qu’on le laisse généralement entendre.
L’information transite aujourd’hui par des formats diversifiés, dont un nombre croissant fait de la place au commentaire et à un traitement plus subjectif de la matière « brute ». L’émission quotidienne TVA en direct.com est un excellent exemple de la tendance lourde qui transforme le téléspectateur en interlocuteur.
Breaking Bad est un joyau d’écriture et une série dont l’audace, la qualité de jeu et de réalisation rendent définitivement caduque toute distinction a priori avec les meilleures productions américaines destinées au grand écran. Elle offre en outre un excellent point de vue à partir duquel il semble possible de comprendre la singularité de la production télévisuelle contemporaine.