L’Office national du film du Canada a lancé en janvier 2009 son nouveau site internet, une plateforme de diffusion qui permet de visionner en ligne, gratuitement, près de 1000 films de sa collection…
Les vastes espaces naturels font évidemment partie des images emblématiques du Canada et occupent une place importante dans la collection de l’Office national du film. Mais au-delà des panoramas spectaculaires, des cinéastes se sont intéressés au rapport des hommes avec la nature, à travers leur mode de vie, leurs connaissances, leur langage et leur imaginaire.
Il est manifeste qu’une des choses que l’homme ne fait naturellement pas en public, c’est bien de copuler ou de faire l’amour et que cette activité privée est bien, par contre, le garant que l’homme acquiert le statut de civilisé, qu’il a un réel plaisir personnel sans la complaisance d’un public-miroir. Le jour où l’on sera parvenu à montrer un phallus et un vagin communiquant ardemment en gros plan sans être au moins troublé, on pourra se féliciter d’avoir éradiqué la sexualité humaine.
Le film – ambitieux, techniquement très accompli, bien interprété, vraiment réussi dans sa première demi-heure grâce notamment à des effets de contraste saisissants – souffre d’un défaut majeur qui atténue sa force : l’imagerie.
Avec Burn After Reading, les frères Coen continuent d’opérer – sur un mode plaisant, mais mineur – ce grand saut qualitatif de leur cinéma puisque cette fois, l’œuvre peut être regardée comme une version « détarantinoisée » de The Big Lebowski, tant au niveau de la mise en scène que du récit.
Chronique parisienne, tenue entre le 19 novembre et le 6 décembre 2008. Remarques et réflexions sur des films vus, et des films ratés.
Gran Torino n’est pas plus modeste que ne le serait le cinéaste, et pour une raison simple : un film d’Eastwood dans lequel il joue, c’est toujours deux histoires filmées en une, à égalité de temps. Celle du scénario et celle qui n’a pour cadre que la présence solitaire et picturale de l’acteur.
J’ai rencontré Jacques pour la première fois alors qu’il était caméraman pour un projet de film collectif issu d’une collaboration entre la coopérative de cinéastes indépendants Mainfilm et le cinéaste Boris Lehman. Au moment de lui remettre la pellicule, un membre de l’équipe lui avait lancé cette flèche : «À l’ONF, avec quatre bobines de film, je suppose que vous ne faites même pas une demi-journée de tournage».
Cet entretien a été réalisé en octobre 2008 à l’occasion du passage à Montréal d’Abdellatif Kechiche dans le cadre d’une rétrospective/hommage qui lui été consacré au dernier Festival du nouveau cinéma (2008).
Roberto Rossellini a placé un grand espoir dans la télévision comme mode de réflexion et comme moyen de transformer le monde. Cette table ronde, qui s’est tenue le 28 février 2008 à la Cinémathèque québécoise et à laquelle pris part Adriano Aprà, Elena Dagrada, Stefano Roncoroni et Viva Paci, aura été l’occasion de découvrir ses œuvres pour la télévision et de discuter du projet commun qui les sous-tend, celui d’une approche didactique et encyclopédique de l’histoire humaine.
Rodrigue Jean occupe une place absolument singulière dans le paysage cinématographique québécois. D’origine acadienne, mais vivant à Montréal depuis plusieurs années, Jean aboutit au cinéma après avoir été chorégraphe, dans les années 90. Ses longs métrages de fiction, Full Blast, Yellowknife, Lost Song, ainsi que ses documentaires L’extrême frontière et Hommes à louer composent un œuvre d’une rigueur extrême, révélant une « poésie du vivant » qui transite par des situations-limites, un refus du psychologisme et des typologies si communes dans notre cinéma.