« Comment un homme peut-il captiver le regard des hommes, éveiller l’angoisse et la sympathie, comment peut-il devenir visible ? Badlands de Terrence Malick appartient à ce type d’œuvres qui semble répondre à cette seule question. »
Que reste-t-il de mai ? Quels plans ai-je tourné un jour de mai 68 que je pourrais retrouver d’une certaine manière aujourd’hui, en prenant soin de filmer les visages de mes contemporains plus jeunes ? Voilà peut-être à quoi voulait répondre Garrel, entre autre chose, en faisant Les amants réguliers.
« Milestones de Robert Kramer, sorti en 1975, dégage l’attraction qu’ont certaines images, à la fois très complexes et « immédiates », qui nous saisissent au premier regard ; cette attraction lui vient justement de ce qu’il semble pouvoir arrêter le mouvement (politique, physique, temporel) qu’il porte en une position singulière, neutre, c’est à dire ni ici ni là. Milestones produit une sorte d’arrêt-sur-image, un moment d’équilibre que l’auteur analyse en partant du temps privilégié du jeu 1.2.3.soleil. »
Les mérites évidents des restaurations filmiques empêchent souvent de percevoir certaines erreurs de principe sur lesquelles elles se fondent, et qui ont trait à la singularité historique de la production et de la réception des œuvres.
Lettre ouverte à propos de l’émission Tout le monde en parle du 24 septembre 2006 et de propos de deux de ses invités, Patrice Sauvé (Cheech) et Patrice Robitaille.
Une fois de plus, dimanche, cette émission a fait l’étalage de l’insignifiance désolante dans laquelle notre télévision aime aujourd’hui à se complaire. Et peu importe si, pour cela, on somme le spectateur, voyeur et juge, de se mirer de semaine en semaine dans le miroir pourtant peu reluisant que lui renvoient des médias de plus en plus cyniques.
Le projet de court-métrage Rien du tout est le fruit de la collaboration entre la plasticienne Maya Schweizer et le cinéaste Clemens von Wedemeyer. Cet article présente le parcours de ses créateurs et de cette création singulière.
Dans les « ruines » d’une première exposition, Godard a inventé un « chantier », un espace de jeu conçu pour un visiteur mathématicien féru d’art combinatoire. Le montage n’est pas dans ces surimpressions éblouissantes auquel il nous a habitué, mais se produit au fil des déplacements, et au gré de notre imagination monteuse, pour qui se prête au jeu.
Le couperet s’avère donc être davantage le récit d’un ardu et déstabilisant hiatus identitaire qu’une critique du milieu des affaires actuel.