Il suffit de regarder durant quelques heures la retransmission des Olympiques à la télévision américaine pour comprendre à quel point le sport y est absolument secondaire, justification bien accessoire d’autres prérogatives d’autant plus évidentes qu’elles constituent l’ordinaire de la programmation des Majors que même un événement de cette envergure ne saurait remettre en question.
La télévision française ne me sidère jamais autant que lorsqu’elle se fait « ringarde» – ici, on dirait kétaine -, notamment avec ses programmes de variétés dont le contenu nous plonge en pleines années 1980. Les Années bonheur.
Il y a quelques jours, nous apprenions la triste nouvelle de la disparition de Chris Marker, le lendemain de ses 91 ans. Ironie du hasard ou logique implacable de celui qui aura su voir l’imbrication permanente des naissances et des morts, des deuils et des joies. Cette spirale du temps, qui l’avait tant marqué dans Vertigo, l’aura accompagné jusqu’à sa dernière heure.
Extrait de l’article “Ciné-journal parisien”, republié à l’occasion de la disparition de Chris Marker, au mois de juillet 2012.
Dans l’œil du Dragon constitue l’un des rares efforts de la société d’État pour offrir « sa version » de la téléréalité.
Ce qu’il faut commencer par dire, c’est que c’est la télévision a fait du golf le sport qu’il est aujourd’hui.
Une des dernières venues en matière d’émissions appartenant à la catégorie du freak-show à la sauce « réalité » se nomme My Strange addiction.
Les bêtes, comme les étudiants en sciences impures, ne savent pas se monnayer sur le marché. C’est l’humain qui sait ce que la bête vaut – pour l’humain. Peut-être faut-il cesser de dire “étudier en humanités”, et opter pour “étudier en bestialités”.
Stan Brakhage (1933-2003), véritable monument de l’art du film, a créé au-delà de 350 films au long d’une carrière qui s’est étirée sur près d’un demi-siècle. Hors champ, en collaboration avec le Cinemaspace du Centre Segal, présente une série en quatre parties de films rares du cinéaste, en présence de Marilyn Brakhage, la commissaire du programme.
La mystique du cinéaste en est une du souvenir et du re-souvenir. Le sens des images « souvenues » sera celui du plus universel, du plus simple dans sa signification et du plus complexe dans sa greffe à la mémoire qu’on nous donne à voir qui, précisément dans cette série, semble se soucier d’une histoire de la poésie et de la condition humaine et donne à la caméra le rôle de témoins des déclins et des illusions.