Conversation autour du court-métrage Dites-lui réalisé par Rémy Besson et monté par Anne Gabrielle Lebrun Harpin. Le film met en scène le rapport complexe entre témoignage et traduction à travers un montage de rushes de Shoah de Lanzmann.
Tout se passe comme si, au lendemain d’un désastre qui n’en finit pas de survenir, nous avions perdu tous nos repères, face à des images qui nous engloutissent. À l’Histoire vécue, succession d’évènements dont la violence ne cesse de défier la raison et le langage, la possibilité d’une image est à réinterroger, sans cesse.
Je suis né à Beyrouth et j’ai grandi dans ses différentes salles réparties entre les places Debbas, Riyad el Solh, El Burj et des Martyrs, du cinéma Capitol, aux deux salles Byblos et Gondole situées rue Saifi, et aux alentours du port. M’y rendre était dès mon plus jeune âge ma seule ballade dans Beyrouth, et quant au territoire qui a le plus marqué mon être, c’était le centre-ville de Beyrouth.
Retour sur la section Confronter l’histoire présentée lors des RIDM 2020.
Ce texte est présenté dans la cadre de la série ÉMERGENCE, organisée et présentée par la lumière collective, en collaboration avec la revue Hors champ.
Un des passages les plus étranges de l’Odyssée d’Homère concerne un certain Elpenor, « tout jeune homme point trop vaillant dans les combats et peu ferme d’esprit ».
La deuxième édition du Festival international du film d’histoire de Montréal s’est tenue en ligne pendant les deux premières semaines du mois de juin 2020. Cette programmation, composée de 29 courts et longs métrages principalement réalisés entre 2018 et 2019, constitue une occasion d’interroger les évolutions récentes dans ce domaine.
Comme artiste et chercheuse, ma pratique pluridisciplinaire explore la question de l’indicible, des choses dont on ne doit pas parler dans l’espace social ainsi que de l’incapacité du langage à rendre compte des états affectifs forts. C’est donc sous cette prémisse, que j’ai choisi de décortiquer, un peu, une image bien précise des Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard.
L’intrusion d’images de Blinkity Blank de Norman McLaren dans les Histoire(s) du Cinéma de Jean-Luc Godard.
Une femme au regard clair.
Elle fixe quelque chose dont on ne sait rien, le bout de ses doigts contre ses lèvres.
Geste-réflexe de protection, d’inquiète prémonition ?