Tout se passe comme si, au lendemain d’un désastre qui n’en finit pas de survenir, nous avions perdu tous nos repères, face à des images qui nous engloutissent. À l’Histoire vécue, succession d’évènements dont la violence ne cesse de défier la raison et le langage, la possibilité d’une image est à réinterroger, sans cesse.
Etablir une cartographie des ruines au Liban revient à appréhender cette hétérogénéité des vestiges, autant que ses stratifications temporelles. Comment appréhender Beyrouth après le désastre, comment représenter une ville en ruines, dont les repères spatio-temporels seraient rompus ?
“Le cinéma occupe une place centrale dans la vie et l’œuvre de Mohamed Soueid. Sa jeunesse a été rythmée par la découverte des films, du classique au populaire : mélodrames égyptiens, comédies ou films américains classiques, films de karaté ont peuplé son imaginaire et alimenté son désir de cinéma.”