Le projet documentaire 7 up !, qui a débuté en 1963 et dont les plus récents épisodes ont été diffusés le printemps dernier à la télévision anglaise, constitue une des entreprises les plus fascinantes de l’histoire du petit écran.
Il suffit de regarder durant quelques heures la retransmission des Olympiques à la télévision américaine pour comprendre à quel point le sport y est absolument secondaire, justification bien accessoire d’autres prérogatives d’autant plus évidentes qu’elles constituent l’ordinaire de la programmation des Majors que même un événement de cette envergure ne saurait remettre en question.
La télévision française ne me sidère jamais autant que lorsqu’elle se fait « ringarde» - ici, on dirait kétaine -, notamment avec ses programmes de variétés dont le contenu nous plonge en pleines années 1980. Les Années bonheur.
Les émissions qui se donnent comme objet premier le petit écran lui-même ne sont pas nouvelles dans le paysage, mais le fait que les deux principales chaînes généralistes québécoises proposent cette année des concepts de programmes – Les enfants de la télévision à la SRC et Fidèle au poste à TVA– qui mettent en valeur des archives liées à l’histoire de la télévision constitue certainement le symptôme d’un intérêt accru.
Ni téléroman dans la définition stricte du terme, ni série au sens qu’on lui donne généralement dans le contexte actuel, Apparences se joue des formes et des attentes du téléspectateur et l’amène sur un terrain mobile et fascinant, proche du théâtre par certains aspects mais sans jamais que cette filiation ne produise quelque tic « théâtralisant ».
L’émission Toc toc toc propose aux enfants un monde original et fortement marqué par l’imagination littéraire, un monde qui ne ressemble pas tant à l’idée que se font du jeune public de bien-pensants psychologues entichés de « réalisme pédagogique » mais plutôt à la projection très justement délirante d’un univers qui semble prolonger l’entendement propre aux tout-petits.