Conversation autour du court-métrage Dites-lui réalisé par Rémy Besson et monté par Anne Gabrielle Lebrun Harpin. Le film met en scène le rapport complexe entre témoignage et traduction à travers un montage de rushes de Shoah de Lanzmann.
«On peut admettre que, dans aucune littérature d’aucun temps, il n’y a eu un ouvrage aussi scandaleux, que nul n’a blessé plus profondément les sentiments et les pensées des hommes. Qui aujourd’hui oserait rivaliser de licence avec Sade? Oui, on peut le prétendre : nous tenons là l’œuvre la plus scandaleuse qui fut jamais écrite. N’est-ce pas un motif de nous en préoccuper?»
Ce texte est présenté dans la cadre de la série ÉMERGENCE, organisée et présentée par la lumière collective->www.lalumierecollective.org, en collaboration avec la revue Hors champ.
“ […] Il n’est pourtant pas douteux que le film d’Herzog, empli d’oiseaux peuplant le ciel aussi bien que sculptés (dans le bois) ou autrement figurés (Walter Steiner s’envolant), réitère, en sus de l’amalgame entre l’homme et le volatile éclopé (déséquilibré, le skieur s’écroule, dévale la pente en tourneboulant, sa tête cognant le sol gelé, avant de s’immobiliser sur le dos, bras écartés, knocked-out), la question de la raideur sinon de la rigidité du corps, ainsi que celle de la plaie (on voit notre homme, commotionné et ensanglanté après une chute sévère, recevoir les premiers soins).”
Levé tôt, je défais ma valise. Dans le plus petit compartiment, bric-à-brac de voyage : un roman (que je ne lirai que dans l’avion), ma caméra digitale et 2 adaptateurs de voyage (portable, téléphone). Ma trousse de médicaments (antiinflammatoires, antihistaminiques, antibiotiques, antiviraux, iodure de potassium) coincée entre une serviette (sans laquelle je ne me déplace jamais) et un pull en laine (qui sentira bientôt la cigarette).
J’aimerais écrire un petit livre, plaquette, étude, essai libre, sur l’attrait de la flaque au cinéma, avec un sous-titre bien sérieux comme : « Pour une esthétique du renversement ». J’en émets ici l’hypothèse, la très frêle et improbable ébauche, avec peut-être l’espoir que quelqu’un prenne la balle au bond et me donne un jour le plaisir d’en exposer le dessin complet.
Par bien des côtés, chacun de ces films semble présenter des images figées ou suspendues dans une temporalité perdue ou en processus d’être recouverte. Plus encore, ces films sont animés par une tension entre l’immobilité et l’ouverture vers un futur indéterminé.
Analyse du film Aufschub (2007) du cinéaste Harun Farocki.
Analyse du film Bilder der Welt und Inschrift des Krieges du cinéaste Harun Farocki.
Analyse du film de Wim Wenders, Alice in den Städten (Alice dans les villes), réflexions sur le “road movie”, la photographie et le “self-estrangement”.
Analyse du film Der Himmel über Berlin (Les ailes du désir) de Wim Wenders, qui se penche tout particulièrement sur la relation entre ruines, histoire, mémoire et médias.