C’est tout l’espace public représenté qui est en train de verser dans le second degré, ce niveau Méta qui fait instantanément du spectateur un complice dans l’éradication du sens et son remplacement par une sorte de cynisme branché, sans portée critique véritable mais porteur de tous les signes d’un détachement de bon ton qui en mime les effets.
“Le cinéma, à mon sens, est mort en devenant un art de la maîtrise, dès le second film des frères Lumière. Le prolongement de cette forme morte de cinéma se trouve dans le virtuel. Le premier film des Frères Lumière quant à lui, se prolonge avec Rohmer, Kiarostami, les Straub et c’est une aventure folle.”
« Les médias assimilent sans doute leurs reportages sur les stratégies politiques aux principes d’objectivité : se contentant d’exposer les tactiques électorales, ils pensent alors s’absoudre de partis pris idéologiques. C’est cependant tout le contraire qui se produit… »
Brèves éditoriales sur les médias, de 2001 à 2004. Observation des faits significatifs, absurdes ou inquiétants qui se manifestent dans la culture des médias de masse. 1ÈRE PARTIE (2003-2004).
Archives des brèves éditoriales, 2e partie (2002).
Qu’en est-il de la mort actuelle ? Celle, accidentelle ou non, que le direct télévisuel ou cinématographique capte au moment où elle passe. Nous savons que c’est cette mort actuelle que le spectateur de fiction, même s’il la recherche, ne pourrait jamais accepter dans les cadres de la fiction.