Analyse détaillée du film Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato (1979) offrant une contextualisation politique, sociologique et mythologique.
Pour rendre compte de l’intensité et de l’atmosphère unique qui ont caractérisé les événements de la place Tiananmen, Lou Ye a choisi de filmer une histoire d’amour torride et passionnée. Cela peut sembler à première vue un choix banal, mais dans le contexte du cinéma chinois contemporain, c’est un choix qui porte à réfléchir.
Au-delà du malaise post-Tiananmen proprement dit, Frozen propose en fait un cadre d’analyse privilégié pour comprendre l’évolution de l’art performatif en Chine jusqu’à aujourd’hui, en problématisant avec une rare acuité le rapport entre « vie nue », science et performance.
Dans l’Israël contemporaine, souffrance millénaire et souffrance séculière forment donc les facettes antinomiques d’un même prisme national. Israël, c’est la figure clé du siècle du progrès bouleversé, qui allait reconfigurer radicalement le visage du monde au tournant des Grandes Guerres, et en même temps cela demeure le désert immuable dont est issu tout monothéisme, comme le berceau de sa relation secrète avec l’infini. Fille unique d’un Dieu unique, fille élue, fille sacrée pour plus d’un. Se demander à qui appartient vraiment Israël, c’est se demander en fait où et quand elle commence.
Du 11 novembre au 6 décembre 2008 était présentée à l’Espace Libre la pièce de théâtre de Pierre Lefebvre intitulée Lortie. L’intérêt que nous avons ressenti pour cette pièce, rejoignait des interrogations que nous partagions avec Philippe Despoix, professeur à l’Université de Montréal, sur les médias et la violence. Nous avons donc désiré proposer à nos lecteurs un dialogue entre la revue Hors champ, Philippe Despoix et Pierre Lefebvre.
Rodrigue Jean occupe une place absolument singulière dans le paysage cinématographique québécois. D’origine acadienne, mais vivant à Montréal depuis plusieurs années, Jean aboutit au cinéma après avoir été chorégraphe, dans les années 90. Ses longs métrages de fiction, Full Blast, Yellowknife, Lost Song, ainsi que ses documentaires L’extrême frontière et Hommes à louer composent un œuvre d’une rigueur extrême, révélant une « poésie du vivant » qui transite par des situations-limites, un refus du psychologisme et des typologies si communes dans notre cinéma.
Plus de trente ans après la fin de la guerre, en 1977, Syberberg propose un procès épique de sept heures où luttent les personnages historiques, les concepts et les entités mythiques. De nos jours, que reste-t-il de Hitler ? Tout ! clame Syberberg.
Il est difficile de mesurer la profondeur du traumatisme causé par le massacre de la place Tiananmen. La tâche est rendue d’autant plus difficile que le silence imposé par le gouvernement chinois sur les événements perdure encore près de 20 ans plus tard, limitant considérablement les possibilités d’une réappropriation collective du sens de ce drame humain. Conjugaison, le premier long-métrage de Emily Tang, témoigne de ce profond malaise.