Outre l’évidente ou apparente inutilité de l’exercice, l’intérêt d’un retour sur un festival de films vieux de quelques mois consiste à prendre acte de la prégnance des images et des sons, à faire retour sur ce qui s’est sédimenté dans la mémoire, explorer cette contraction formidable du temps vécu, qui transforme des amoncellements d’heures passées devant des images en une série de courts plans retenus, retrouvés au fil de l’écriture, au gré des associations et des réminiscences.
Pourquoi revenir sur Polytechnique? Parce que l’énormité de « cette histoire » ne mérite pas de se clore aussi facilement : elle montre le degré d’aveuglement, d’abrutissement non seulement de la critique, mais des médias en général qui ont prouvé une fois de plus que ce qu’un film contient, ce dont il est fait, est absolument secondaire quand vient le temps de créer un « événement cinématographique ».
Mary Ellen Davis fait partie du paysage cinématographique montréalais depuis plusieurs années. Nous avons échangé avec la cinéaste à propos de son cinéma et de sa démarche (en particulier Territoires), des films du cycle de films documentaires Regards palestiniens qu’elle avait programmé à la Cinémathèque et, plus généralement, des modalités de son engagement.
Ce texte sur l’actualité d’André Bazin est paru dans le n° 142 de [24 images-> [url=http://www.revue24images.com/ ]]http://www.revue24images.com/][/url] (juin-juillet 2009), qui célébrait les 30 ans de la revue avec un dossier, vaste et riche, sur « L’amour du cinéma ». Nous le reproduisons ici avec l’aimable autorisation de Philippe Gajan et Marie-Claude Loiselle.
Du 11 novembre au 6 décembre 2008 était présentée à l’Espace Libre la pièce de théâtre de Pierre Lefebvre intitulée Lortie. L’intérêt que nous avons ressenti pour cette pièce, rejoignait des interrogations que nous partagions avec Philippe Despoix, professeur à l’Université de Montréal, sur les médias et la violence. Nous avons donc désiré proposer à nos lecteurs un dialogue entre la revue Hors champ, Philippe Despoix et Pierre Lefebvre.
Chronique parisienne, tenue entre le 19 novembre et le 6 décembre 2008. Remarques et réflexions sur des films vus, et des films ratés.
Rodrigue Jean occupe une place absolument singulière dans le paysage cinématographique québécois. D’origine acadienne, mais vivant à Montréal depuis plusieurs années, Jean aboutit au cinéma après avoir été chorégraphe, dans les années 90. Ses longs métrages de fiction, Full Blast, Yellowknife, Lost Song, ainsi que ses documentaires L’extrême frontière et Hommes à louer composent un œuvre d’une rigueur extrême, révélant une « poésie du vivant » qui transite par des situations-limites, un refus du psychologisme et des typologies si communes dans notre cinéma.
Analyse du film Der Himmel über Berlin (Les ailes du désir) de Wim Wenders, qui se penche tout particulièrement sur la relation entre ruines, histoire, mémoire et médias.
Réflexions à propos du documentaire, de la relation entre le visible et le dicible, à partir du film de Wang Bing, He Fengming, chronique d’une femme chinoise (2007), présenté à la Cinémathèque québécoise.
Érik Bordeleau et He Xiaodan, les deux programmateurs invités du cycle « Chine Cinéma » à la Cinémathèque québécoise ont gentiment accepté d’échanger avec nous, de nous donner leur point de vue sur l’état des choses en Chine, de son cinéma et de sa société, entre capitalisme et communisme, entre individualisme et effacement de soi.
Ernie Gehr est, avec Brakhage, Snow, Kubelka, l’un des piliers incontournables du cinéma expérimental. Malgré qu’elle soit citée dans toutes les anthologies sur le cinéma d’avant-garde, louangée par les critiques et les historiens, l’œuvre de Gehr est proverbialement peu visible. C’est à ce déficit qu’Hors champ a tenté de remédier, en présentant quelques jalons essentiels de sa filmographie à la Cinémathèque québécoise, du 30 octobre au 1er novembre 2008 …
Réflexions sur la question de l’aura, de la destruction et de la reproductibilité numérique, à partir de l’ouvrage de Paolo Cherchi Usai, The Death of Cinema, et des pratiques de trois “cinéastes alchimistes”, Jürgen Reble, Louise Bourque et Karl Lemieux.
Voilà maintenant 12 ans qu’Hors champ propose des réflexions sur le cinéma et les médias. Nous voulions faire le point sur ce parcours et la Cinémathèque québécoise a généreusement consenti à nous offrir un peu de place pour présenter quelques films rares ou inédits, ainsi que deux ateliers de discussions avec des cinéastes et des intellectuels…