“Depuis maintenant quarante-cinq ans, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet sévissent avec joie dans le monde en fabriquant un cinéma de l’épurement. Depuis plus de quarante-cinq ans, à chacune de leurs œuvres et avec une courageuse économie, ils nous convient à une singulière leçon ; ce qui est tout différent que s’ils nous la faisaient.”
De façon rétrospective, le film montre que le parti-pris temporel d’Eastwood concernant les deux versants de son diptyque était chronologiquement juste : être dans une mémoire d’après-guerre dans le cas des américains – seule capable de fabriquer le spectacle dont ils ont culturellement besoin – mais rester dans une mémoire d’avant-guerre dans le cas des soldats Japonais, puisque la logique de sacrifice dans laquelle ils sont placés les prive de la possibilité même d’un retour au pays.
Un montage d’images qui tente de recomposer la trame des influences et des citations dans la récente trilogie de Gus Van Sant.
Entretien avec Hildegard Westerkamp, compositrice canadienne d’environnements sonores, auteure de Beneath the Forest Floor et The Doors of Perception, deux pièces qui se retrouvent dans les films Elephant et Last Days.
Analyse de Last Days de Gus Van Sant, et en particulier du traitement sonore de ce film.
En rendant possible cette répétition, cette intensité temporelle de la marche rend finalement possible ma consolation. Je me console : tant que ça répète, ça marche, ils sont sauvés, et chacun est sauvé par tous les autres, parce que le rythme de leur marche permet à chacun de contenir ou de rencontrer tous les autres (adagio sostenuto).
Bien évidemment, ce titre pourrait se prêter à l’ensemble des films de la trilogie de Gus Van Sant, mais nous nous concentrerons ici uniquement sur Gerry (2002). Premier volet de la trilogie, Gerry inaugure un changement radical dans la mise en scène du cinéaste.
Cet article aborde le problème de la présence des corps classiques dans les cinématographies modernes, à partir de My Own Private Idaho de Gus Van Sant.
En écho à la rétrospective que lui consacrait la Cinémathèque québécoise cet automne, Hors champ propose un dossier sur le cinéaste américain Gus Van Sant avec des analyses de My own private Idaho, Psycho, Gerry, Elephant, Last Days, ainsi qu’un entretien avec la compositrice canadienne Hildegard Westerkamp. À lire également dans ce numéro, un important dossier en hommage à Danièle Huillet, qui nous a quittés le 10 octobre dernier.
Parcours en brèves de la 35e édition du FNC.
Chaque jour, nous sommes submergés par une quantité monstrueuse d’images grossières, menteuses, nuisibles : publicités imbéciles (ou pire : intelligentes), émissions de télévisions stupides et racoleuses, «documentaires» voyeurs, photographies et journaux d’une invraisemblable vulgarité. L’espace public et privé est envahi par des images qui vendent et se vendent, l’un étant indissociable de l’autre. Aussi, quand une jeune personne me demande comment devenir réalisateur ou réalisatrice, je réponds : pourquoi faire?
« Comment un homme peut-il captiver le regard des hommes, éveiller l’angoisse et la sympathie, comment peut-il devenir visible ? Badlands de Terrence Malick appartient à ce type d’œuvres qui semble répondre à cette seule question. »