Ce texte est présenté dans la cadre de la série ÉMERGENCE, organisée et présentée par la lumière collective->www.lalumierecollective.org, en collaboration avec la revue Hors champ.
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Un texte présenté dans le cadre de la série CRITIQUES organisé et présenté par VISIONS, en collaboration avec Hors champ.
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Cher Jean Pierre, j’aimerais t’entretenir des 3 dernières anecdotes te concernant en tant que cinéaste ; je veux dire celles, très partielles, venues à mes oreilles et à mes yeux. Tu connais très bien la première, peut-être moins les 2 autres. Au premier abord, elles ont une odeur un peu aigre, mais si je te les partage, c’est que je crois qu’elles constituent en fait une excellente nouvelle : tout le monde ne t’aime pas.
Programme de la soirée du 27 août 2020, en hommage aux victimes de l’explosion dans le port de Beyrouth, le 4 août.
Un des passages les plus étranges de l’Odyssée d’Homère concerne un certain Elpenor, « tout jeune homme point trop vaillant dans les combats et peu ferme d’esprit ».
Comme d’autres, je n’ai pas été capable de visionner la vidéo de l’assassinat de George Floyd alors même que « ces images » que je n’ai pas eu le courage ou l’indiscrétion de regarder ne cessent de me, de nous hanter.
“ […] C’est suite à la projection du film à la Cinémathèque québécoise que cet échange entre Nour et moi s’est engagé. Le dialogue nous a accompagnés jusqu’à Beyrouth en février 2020, pour ensuite se poursuivre par courriel au cours des mois suivants. Le film a été un point de départ pour parler du cinéma et de sa pratique?; de la relation aux images, aux sons et aux textes?; de Beyrouth et de la mer?; et de l’intersection du cinéma et de la politique.”
“ […] Il n’est pourtant pas douteux que le film d’Herzog, empli d’oiseaux peuplant le ciel aussi bien que sculptés (dans le bois) ou autrement figurés (Walter Steiner s’envolant), réitère, en sus de l’amalgame entre l’homme et le volatile éclopé (déséquilibré, le skieur s’écroule, dévale la pente en tourneboulant, sa tête cognant le sol gelé, avant de s’immobiliser sur le dos, bras écartés, knocked-out), la question de la raideur sinon de la rigidité du corps, ainsi que celle de la plaie (on voit notre homme, commotionné et ensanglanté après une chute sévère, recevoir les premiers soins).”
“Les premiers jours de juin 2020 ont été le théâtre d’une étrange visite à Montréal. Une jeune baleine à bosse a remonté le fleuve St-Laurent, dépassant de 400 km l’estuaire du Saguenay qui aurait dû être sa destination. Arrivée à Montréal, elle a passé quelques jours à y effectuer des sauts spectaculaires avec en toile de fond l’emblématique pont Jacques-Cartier.”
Je pensais tenter de décrire notre curieuse temporalité, l’engourdissement du présent et la panique latente, essayer de nommer la posture qu’elle appelle, une sorte de manière d’agir dans l’urgence, lentement. Je me rappelais le corps de Denis Lavant qui crève l’écran, de sa course folle dans ‘Mauvais Sang’ (1986), sa lenteur absolue dans ‘Journey to the West’ (2014).
“Je n’ai jamais eu l’intention de réaliser des films. D’ailleurs, je répète souvent que je n’ai pas d’ambitions, pas de plan de carrière, ni d’envie de grandeur. J’étais tranquille. Je photographiais des films ou en produisait. J’étais tranquille. “