Durant le mois d’août 2020, j’ai écouté en boucle “Thank you Satan” chanté par Léo Ferré, convaincue que cette musique et ses paroles constituaient l’hymne du moment.
Etablir une cartographie des ruines au Liban revient à appréhender cette hétérogénéité des vestiges, autant que ses stratifications temporelles. Comment appréhender Beyrouth après le désastre, comment représenter une ville en ruines, dont les repères spatio-temporels seraient rompus ?
La revue Hors champ est heureuse de présenter une rétrospective complète du cinéaste franco-libanais Ghaasan Salhab, du 27 janvier au 2 février, à la Cinémathèque québécoise et à la Lumière Collective. En présentant cinq longs métrages de fiction et trois essais réalisés par le cinéaste entre 1998 et 2016, cette programmation place, pour la première fois, son travail de fiction et sa pratique d’essai filmique côte à côte.
Pour retrouver les premières images en mouvement tournées au Liban, il faut probablement remonter à la fin du XIX siècle. Captées par Alexandre Promio et produites par Louis et Auguste Lumière en 1897, ces images nous montrent une vue inédite des souks de Beyrouth (Souk Abou-al-Nassahr) ou de la place des Canons avec ses piétons et ses voitures.