Conversation autour du court-métrage Dites-lui réalisé par Rémy Besson et monté par Anne Gabrielle Lebrun Harpin. Le film met en scène le rapport complexe entre témoignage et traduction à travers un montage de rushes de Shoah de Lanzmann.
“L’échiquier du vent”, tombé dans l’oubli depuis quarante-cinq ans, ne fut donc projeté pour la première fois en entier que le 27 août 2020 au festival Il Cinema Ritrovato à Bologne, dans sa version restaurée avec ses couleurs réelles. Contre toutes les attentes du réalisateur, le film y rencontra aussitôt un accueil enthousiaste auprès du public cinéphile du festival.
La deuxième édition du Festival international du film d’histoire de Montréal s’est tenue en ligne pendant les deux premières semaines du mois de juin 2020. Cette programmation, composée de 29 courts et longs métrages principalement réalisés entre 2018 et 2019, constitue une occasion d’interroger les évolutions récentes dans ce domaine.
La confusion qui règne autour de la restauration des films est de nos jours d’autant plus grande qu’elle est accablée par deux dogmes idéologiques. Le premier s’affiche déjà comme une évidence : aujourd’hui, la « restauration des films » consiste principalement – sinon exclusivement – en un processus de numérisation de la pellicule cinématographique. Le deuxième, beaucoup plus délicat, se cache sous la surface polie du numérique : c’est une entreprise qui s’opère hors de tout examen minutieux et qui ignore subtilement tout les discours technologiques, éthiques et philologiques ; une affaire qui s’effectue au-delà de tout besoin réel de refléter l’histoire (du cinéma) ; un processus profondément, purement et irréversiblement repoussé dans les catégories de l’économie de marché.
Voir la projection d’une copie de film nitrate faisait partie, pour moi, de ces choses rêvées, inespérées, quasi impossibles, que le hasard et la détermination d’une poignée d’archivistes de la George Eastman House, un peu fous, sont parvenus ce printemps à matérialiser (pour moi et quelques autres bien entendu).
La Cinémathèque québécoise accueillera pour la première fois le samedi 18 octobre 2014 la Journée du film de famille (Home Movie Day) organisée annuellement par le Center for Home Movies depuis 2002. Aujourd’hui tenu dans une trentaine de localités réparties dans une dizaine de pays, cet événement vise à mettre en valeur le patrimoine exceptionnel que nous ont légué les nombreux cinéastes amateurs actifs tout au long du vingtième siècle, à diffuser de l’information pratique sur la conservation de cet héritage menacé, de même qu’à faciliter la diffusion de cet « autre cinéma » d’une étonnante diversité. Les membres du public sont ainsi conviés à venir présenter leurs bobines de films 8 mm, Super 8 et 16 mm aux collaborateurs de l’événement, qui pourront en vérifier l’état, les projeter, et recommander des services de transfert numérique.
Entretien avec Jean Gagnon, directeur des collections à la Cinémathèque québécoise depuis 2011.