Dossier visuel consacré à quelques “archives de la contestation” contre la direction de l’ONF, depuis 2000.
Journal de bord réalisé dans le prolongement de l’école d’été en recherche-création avec Pierre Hébert, été 2018, Université de Montréal.
Carnet rédigé dans la foulée d’une école d’été qui s’est déroulée à l’été 2018, à l’Université de Montréal, avec le cinéaste Pierre Hébert.
Notes sur «Mais un oiseau ne chantait pas» rédigée en route vers le Festival international du film de Rotterdam où le film était présenté.
Le texte ici proposé est tiré de l’expérience de l’atelier de recherche-création tenu l’été dernier à l’Université de Montréal sous l’aile d’André Habib et Pierre Hébert.
Un fils d’ouvrier qui, très tôt, devient minoritaire de par son origine sociale – origine à laquelle il restera malgré tout fidèle, et jusqu’au bout. Déjà, une rareté, un combat immense et de tous les jours. Minoritaire, il le sera aussi de par son exigence, et à chaque jour davantage. Que se passe-t-il si un tel homme qui sa vie durant se frotte sans broncher à la violence des structures qui cherchent à le brimer dans ses élans, voit ces mêmes structures, chaque jour, gagner en puissance – et que parallèlement à l’endurcissement de ces structures, il voit ses propres exigences sans cesse se raffermir et gagner en hauteur ? Peut-on imaginer le gouffre qui se creuse alors entre la visée et le possible ? Voit-on qu’à tout instant ce gouffre peut surgir et entrainer avec lui des hommes, petits et grands ?
Tout se passe comme s’il y avait un équilibre secret et profond entre les troupes de l’art conformiste et ses voltigeurs audacieux. C’est là un phénomène de complémentarité bien connu en sociologie, où Claude Lévi-Strauss l’a décrit excellement: l’auteur d’avant-garde est un peu comme le sorcier des sociétés dites primitives: il fixe l’irrégularité pour mieux en purifier la masse sociale. Nul doute que dans sa phase descendante, la bourgeoisie n’ait eu un besoin profond de ces conduites aberrantes, qui nommaient tout haut certaines de ses tentations.
J’écoute en boucle Alabama, en méditant tranquillement ce matin sur les images et les sons de La statue de Robert E. Lee à Charlottesville, 9e volet du cycle des Lieux et monuments de Pierre Hébert. Alabama, le chef-d’œuvre de John Coltrane a été composé et enregistré deux mois après les attentats racistes commis dans une église baptiste de Birmingham, le 16 septembre 1963, qui avaient enlevé la vie à quatre jeunes filles noires, une sorte de point de bascule (parmi d’autres) dans la longue lutte pour la reconnaissance des droits civiques des afro-américains.
Alexandre Larose dit : Nous ne pouvons pas vivre sans fenêtres. Voilà une déclaration qui en a choqué plusieurs. Mais si vous le comparez à la sérénité des brouillards, Saint Bathans est une étude en trois mouvements plutôt ludiques. Quand même, avant de soupçonner Alexandre de présomption à l’égard des fenêtres, souvenez-vous que les plus beaux poèmes de Rilke sont justement à propos des fenêtres et des roses.
Suite à la présentation, durant le FNC 2017, de La part du diable, nous avons eu l’immense bonheur de discuter avec Luc Bourdon et Michel Giroux, le monteur du film, pour parler d’archives, de droits à l’image, mais aussi pour pénétrer la forge, la fabrique, la petite usine de ce film somptueux, qui nous a bouleversés. Il s’agissait aussi de reprendre un dialogue avec la revue Hors champ qui avait débuté en 2008, à l’époque de la sortie de La mémoire des anges.