Cher Jean Pierre, j’aimerais t’entretenir des 3 dernières anecdotes te concernant en tant que cinéaste ; je veux dire celles, très partielles, venues à mes oreilles et à mes yeux. Tu connais très bien la première, peut-être moins les 2 autres. Au premier abord, elles ont une odeur un peu aigre, mais si je te les partage, c’est que je crois qu’elles constituent en fait une excellente nouvelle : tout le monde ne t’aime pas.
La discussion retranscrite ici eut lieu le 2 avril 2008 à Montréal. Il s’agissait du 1er de deux ateliers organisés dans le cadre de la Carte blanche de la revue Hors champ à la Cinémathèque québécoise. Dans le but de créer une rencontre entre des cinéastes et le public, ainsi que de poursuivre la réflexion sur des questions qui ont nourri nos pages au fil des ans, nous avions invité Jean Pierre Lefebvre, Bernard Émond et Sylvain L’Espérance.
Pour un centre d’artistes, j’ai préparé une communication sur le cinéma dit «alternatif» ou «artisanal». En préparer le propos et les sujets est une chose, mais il faut aussi se préparer à la livrer, à la dire, à la mettre en mot. Lorsque je quitterai le parc de la Sainte-Cunégonde, à côté du Café Dépôt, un de mes repaires favoris, ce sera parce que je serai prêt à la livrer. Mon mandat, lors de cet atelier théorique qui débutera dans quelques heures, est de faire découvrir aux participants les différentes facettes de la narrativité alternative à travers des extraits de films, des citations et peut-être, si le temps nous le permet, des exercices de création.
L’Office national du film du Canada a lancé en janvier 2009 son nouveau site internet, une plateforme de diffusion qui permet de visionner en ligne, gratuitement, près de 1000 films de sa collection…
Pourquoi n’ai-je pas davantage écrit à leur sujet? Par pudeur, peut-être. Parce que j’ai avec eux des relations intimes, presque familiales, et que mes «techniques» de direction de comédiens reposent essentiellement sur des échanges humains, la plupart du temps autour d’un bon repas; et parce que je les laisse responsables d’être à la fois ce qu’ils sont et les personnages qu’ils créent. J’ai ainsi le sentiment d’être à leur égard un spectateur admiratif plutôt qu’un meneur de jeu. En quelque sorte, je me laisse diriger par les comédiens plus que je les dirige.
Ford est donc un auteur dans le sens le plus complet du terme. Aucun doute et aucune polémique à ce sujet bien que certains critiques et historiens veuillent réserver ce terme à des réalisateurs dont l’œuvre témoigne plus directement d’une vision subjective de la réalité, tels Antonioni, Fellini, Bergman, Godard, Visconti, Bunuel, Eisentein…
Les mérites évidents des restaurations filmiques empêchent souvent de percevoir certaines erreurs de principe sur lesquelles elles se fondent, et qui ont trait à la singularité historique de la production et de la réception des œuvres.