Entretien avec le musicien, graphiste et collaborateur de Tenzier Dominic Vanchesteing.
« On arrête tout et on réfléchit », me suis-je dit en 2010. Ce n’était pas l’an 01, mais c’était tout comme dans le sens où j’avais pris la décision d’arrêter de battre les tambours et de prendre du recul vis-à-vis de la scène musicale montréalaise afin de poursuivre des études supérieures en histoire. En fondant Tenzier cette année-là, j’espérais maintenir un pied dans le concret, aux côtés de ceux et celles qui avaient été mes complices dans le champ de la création, en proposant un retour aux origines des avant-gardes québécoises par le truchement de l’archive sonore et visuelle.
Analyse de deux oeuvres Sons intérieurs et Métamorphoses du vidéaste-compositeur Richard Martin
Parcours de la carrière du vidéaste québécois Jean-Pierre Boyer.
Figure importante de l’occupation des Beaux-arts en 1968, Pierre Monat passe de la peinture au graphisme suite aux déboires qui accompagnent la création de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Au Vidéographe, il réalise deux documents singuliers d’une pertinence indéniable. L’entretien qui suit porte sur ces deux productions – Vive les animaux et Y’a du dehors dedans – et sur l’importance d’agir dans l’immédiat avec les outils du moment.
Raymond Gervais et Michel Di Torre se rencontrent en 1970 au Warehouse, une boutique de disques Montréalaise que fréquentent des jazzmen de renommé. Ils sont des passionnés de musique. Ils sont aussi critiques des carcans dans lesquels le jazz montréalais se cloitre. « Y a-t-il place pour de la musique au Québec? » C’est en quelque sorte pour répondre à cette question qu’ils réalisent Ce soir on improvise. Produite sous les auspices du Vidéographe, cette vidéo dresse un portrait de la nouvelle musique au Québec. L’entretien qui suit porte sur cette production de 1973 et sur les liens possibles entre l’image et le son dans un contexte d’improvisation.
Il y a de ces masses sonores qui pénètrent sous la peau comme seule peut le faire une bestiole dont la fonction première est de dérégler tout organisme. C’est le cas de la musique d’Étienne O’Leary composée à Paris durant la turbulente décennie soixante.
En 1964, Groulx démontre dans Le chat dans le sac qu’il est possible d’intégrer et d’exploiter les diverses caractéristiques du jazz pour des fins cinématographiques et idéologiques. Dans ce premier long métrage, la musique de Coltrane ne sert pas qu’à créer des ambiances – elle accompagne Claude et son réalisateur dans leurs déplacements vers l’improvisation et l’action idéologique.
Peut-on parler de cinéma Beat en regardant À tout prendre? Cela est possible mais il faut d’abord accepter de sortir du cadre dans lequel le film est généralement présenté et ce afin de pouvoir mieux se situer.