Cinéaste expérimental majeur, Ken Jacobs a récemment terminé une œuvre vidéo en stéréoscopie anaglyphe, Anaglyph Tom (Tom with Puffy Cheeks). Il y revisite les images de Tom, Tom, the Piper’s Son, un film de 1905 qu’il avait déjà utilisé dans son film du même titre de 1968. Autour de cette expérience magistrale, qui explore toutes les possibilités et illusions de l’espace cinématographique, la Cinémathèque québécoise propose un programme d’œuvres vidéo récentes, longues et courtes. De films en vidéos, Jacobs poursuit ainsi une réflexion poétique sur le cinéma, d’une portée et d’une beauté saisissantes.
Au-delà du malaise post-Tiananmen proprement dit, Frozen propose en fait un cadre d’analyse privilégié pour comprendre l’évolution de l’art performatif en Chine jusqu’à aujourd’hui, en problématisant avec une rare acuité le rapport entre « vie nue », science et performance.
Un entretien réalisé le 20 octobre 2007 avec Harun Farocki, l’une des figures majeures de la scène cinématographique, artistique et intellectuelle en Allemagne depuis la fin des années 60.
L’institut Goethe organisait le 20 et 21 février 2007 une rencontre avec les cinéastes Matthias Müller et Christoph Girardet. La présentation des films fut suivie d’une discussion avec André Habib et avec le public. Nous publions ici la retranscription de ces échanges.
Un entretien avec Péter Forgács réalisé le 15 novembre 2006 à l’occasion de son passage à Montréal dans le cadre des 9e Rencontres internationales du documentaire de Montréal.
Si croire dans les systèmes idéologiques fut une erreur gravissime (peu repérée à l’époque !), croire en ces nouveaux systèmes du Bien l’est tout autant (peu repérée aussi à notre époque !). « Nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés. » disait La Rochefoucauld.
Entretien avec Hildegard Westerkamp, compositrice canadienne d’environnements sonores, auteure de Beneath the Forest Floor et The Doors of Perception, deux pièces qui se retrouvent dans les films Elephant et Last Days.
Dans les « ruines » d’une première exposition, Godard a inventé un « chantier », un espace de jeu conçu pour un visiteur mathématicien féru d’art combinatoire. Le montage n’est pas dans ces surimpressions éblouissantes auquel il nous a habitué, mais se produit au fil des déplacements, et au gré de notre imagination monteuse, pour qui se prête au jeu.
Si Morrison a su s’imposer dans les dernières années comme l’un des cinéastes expérimentaux les plus importants de sa génération, c’est qu’il a su prendre acte, par le biais d’une véritable poétique de l’archive, de l’historicité non seulement du cinéma mais avant tout de ses supports et de ses modes de projection, en en explorant toutes les frontières.
« J’ai réellement envie de faire des œuvres physiques, qui affectent le corps, de telle sorte que l’expérience est une véritable expérience, et n’engage pas seulement une saisie conceptuelle. »
L’effet-Snow se situe précisément dans l’écart entre une expérience concrète, corporelle de l’œuvre et ses dimensions discursives ou conceptuelles, comme si le cercle ne parvenait jamais à se boucler tout à fait, et que l’oubli était intégralement lié à sa mise en mémoire.