Pour retrouver les premières images en mouvement tournées au Liban, il faut probablement remonter à la fin du XIX siècle. Captées par Alexandre Promio et produites par Louis et Auguste Lumière en 1897, ces images nous montrent une vue inédite des souks de Beyrouth (Souk Abou-al-Nassahr) ou de la place des Canons avec ses piétons et ses voitures.
“Il me semble que chaque film se doit de porter en lui tant d’autres films, et il me semble aussi que chaque film se doit de porter en lui le deuil de tous ces autres films. Il nous suffit de remplacer le mot film par le mot vie. Non pas que le cinéma soit comme la vie ainsi que le clamait un ridicule slogan, un film est une vie à lui seul, entité vivante. Une tentative de vie, si l’on préfère.”
Par bien des côtés, chacun de ces films semble présenter des images figées ou suspendues dans une temporalité perdue ou en processus d’être recouverte. Plus encore, ces films sont animés par une tension entre l’immobilité et l’ouverture vers un futur indéterminé.
Cher Kamal,
Novembre déjà. Ta rétrospective à la cinémathèque québécoise s’en vient. Cet été, en Juillet, dans un café à Beyrouth, tu me disais que tu ne voulais plus parler de tes films. Voulais plus ou pouvais plus ? Je ne sais plus. C’était cet été, en juillet, sur la plage à Sour. Tu me disais que tu n’avais plus rien d’intéressant à en dire. Tu notais aussi qu’on était à deux heures en voiture de Akka, qu’il suffisait juste de continuer tout droit, passé l’autoroute barrée. Et pendant un bref moment ça me semblait si facile.
« I was the blue boy’s age when I saw a film crew for the first time. I waited with some other children for the filming to begin. Suddenly a van appeared, and a blonde man opened the van’s side-door and started shooting with a machine-gun. ‘That’s Chuck, Chuck Norris!’ Decades later, visiting London, I emerged from the hotel-room shower to see the blonde man still shooting from a van in Jaffa on the TV. »
Analyse du plan-séquence d’ouverture du film Journal de campagne à la lumière de l’oeuvre de Gitai et de sa directrice photo / réalisatrice Nurith Aviv.
Mary Ellen Davis fait partie du paysage cinématographique montréalais depuis plusieurs années. Nous avons échangé avec la cinéaste à propos de son cinéma et de sa démarche (en particulier Territoires), des films du cycle de films documentaires Regards palestiniens qu’elle avait programmé à la Cinémathèque et, plus généralement, des modalités de son engagement.