Regard croisé autour du livre de Catherine Mavrikakis, L’absente de tous les bouquets, et du film The Garden de Derek Jarman.
Voilà une note que j’ai écrite pour éclaircir mes positions en réponse à à l’invitation de présenter une conférence en janvier 2019 au microsalon à Paris. C’est le grand rendez-vous de l’Association française des directeurs de la photographie cinématographique.
Version complète de l’introduction au texte de Hollis Frampton, “Processing Parameters” (1976) paru pour la première fois en français dans la revue 1895, au printemps 2019.
Alexandre Larose dit : Nous ne pouvons pas vivre sans fenêtres. Voilà une déclaration qui en a choqué plusieurs. Mais si vous le comparez à la sérénité des brouillards, Saint Bathans est une étude en trois mouvements plutôt ludiques. Quand même, avant de soupçonner Alexandre de présomption à l’égard des fenêtres, souvenez-vous que les plus beaux poèmes de Rilke sont justement à propos des fenêtres et des roses.
«…il reste qu’au moment de regarder ces images, elles portent vraiment une ambigüité entre l’expérimentation et le geste manqué, entre une forme d’onirisme réussie et une illusion ratée…»
Ce bref essai basé sur les expériences de recherche de l’auteur s’appliquera à démontrer que, en plus de jouer un rôle de premier plan dans la redécouverte de corpus longtemps négligés, les collectionneurs participent à la mise en valeur de documents filmiques posant des problèmes en apparence insolubles aux archives établies.
Voir la projection d’une copie de film nitrate faisait partie, pour moi, de ces choses rêvées, inespérées, quasi impossibles, que le hasard et la détermination d’une poignée d’archivistes de la George Eastman House, un peu fous, sont parvenus ce printemps à matérialiser (pour moi et quelques autres bien entendu).
À une époque où la majorité des films étaient en noir & blanc, sauf pour le dispendieux procédé Technicolor à Hollywood, l’introduction de la pellicule 16mm Kodachrome en 1935 a permis de tourner des documentaires en couleurs, notamment à l’ONF…
Il y a d’abord le choc du carré blanc du 35mm, avec ces bords arrondis et son format 1,33 :1, sa lumière vive, apaisante. Et puis aussitôt, cette image qui surgit, cette espèce de paysage dont on se demande aussitôt de quelle substance il est fait (et si on pourra trouver les mots pour le décrire).
« La couleur » est un vecteur passionnant pour interroger l’histoire du cinéma, traversant, en les brouillant, les genres, les époques, les supports, les géographies. La couleur permet de faire se croiser des questions industrielles, commerciales et technologiques, des enjeux esthétiques, narratifs et plastiques, elle interpelle le cinéma commercial tout autant que le cinéma expérimental, le cinéma documentaire et le cinéma amateur, le cinéma d’animation et le cinéma des premiers temps, le cinéma argentique et le cinéma numérique, etc.
La Cinémathèque québécoise accueillera pour la première fois le samedi 18 octobre 2014 la Journée du film de famille (Home Movie Day) organisée annuellement par le Center for Home Movies depuis 2002. Aujourd’hui tenu dans une trentaine de localités réparties dans une dizaine de pays, cet événement vise à mettre en valeur le patrimoine exceptionnel que nous ont légué les nombreux cinéastes amateurs actifs tout au long du vingtième siècle, à diffuser de l’information pratique sur la conservation de cet héritage menacé, de même qu’à faciliter la diffusion de cet « autre cinéma » d’une étonnante diversité. Les membres du public sont ainsi conviés à venir présenter leurs bobines de films 8 mm, Super 8 et 16 mm aux collaborateurs de l’événement, qui pourront en vérifier l’état, les projeter, et recommander des services de transfert numérique.
… on a alors le sentiment de ne pas seulement découvrir un bon film, mais que notre perception fonctionne autrement. Au début on éprouve une sorte de désorientation. À la fin du film, une énigme persiste un moment sur ce qu’on vient de voir. Ce sont ces rares films qui en plus de…
Au cinéma, un verre de lait n’est pas aussi anodin qu’un verre d’eau, et moins courant qu’un verre de vin. Aussi, lorsqu’il apparaît à l’écran, il prend souvent une importance dramatique et esthétique. Petite étude de cet objet obsédant à travers quelques films des années 1940-50.