Voir la projection d’une copie de film nitrate faisait partie, pour moi, de ces choses rêvées, inespérées, quasi impossibles, que le hasard et la détermination d’une poignée d’archivistes de la George Eastman House, un peu fous, sont parvenus ce printemps à matérialiser (pour moi et quelques autres bien entendu).
Analyse de trois films de Hara Kazuo : Goodbye CP (1972), Extreme Private Eros (1974) et The Emperor’s Naked Army Marches On (1987).
Pour un centre d’artistes, j’ai préparé une communication sur le cinéma dit «alternatif» ou «artisanal». En préparer le propos et les sujets est une chose, mais il faut aussi se préparer à la livrer, à la dire, à la mettre en mot. Lorsque je quitterai le parc de la Sainte-Cunégonde, à côté du Café Dépôt, un de mes repaires favoris, ce sera parce que je serai prêt à la livrer. Mon mandat, lors de cet atelier théorique qui débutera dans quelques heures, est de faire découvrir aux participants les différentes facettes de la narrativité alternative à travers des extraits de films, des citations et peut-être, si le temps nous le permet, des exercices de création.
À une époque où la majorité des films étaient en noir & blanc, sauf pour le dispendieux procédé Technicolor à Hollywood, l’introduction de la pellicule 16mm Kodachrome en 1935 a permis de tourner des documentaires en couleurs, notamment à l’ONF…
Les personnages n’agissent absolument plus, parce que les intensités existentielles qui étaient accrochées à leur corps sont maintenant rendues nôtres. La disparition diégétique n’est pas l’annonce de la fin du monde, mais la motion vers une autre réalité sensible que nous devons exprimer, rallumer à notre tour.
On le sait, il y a trop d’images. Mais l’on s’entend généralement assez mal lorsque vient le moment — plutôt rare |— de se risquer à une définition de ce que seraient ces images en trop, par exemple en cherchant à déterminer si elles participent ou non à ce spectacle généralisé qu’annonçait Guy Debord il y a déjà plus de quarante ans….
Retour sur l’exposition “Le Musée Imaginaire d’Henri Langlois” par son concepteur.
Retour sur la classe de maître et les échanges avec le public de James Benning, lors de son passage aux RIDM 2014 à Montréal.
Hommage, sous forme de ressouvenir, à Peter Von Bagh, décédé le 17 septembre 2014.
Analyse du film Aufschub (2007) du cinéaste Harun Farocki.
Ça se déroule au début de Frances Ha, le sympathique film de Noah Baumbach. Sophie et Frances sont dans le métro, en route vers leur appartement de Brooklyn. On est en plan moyen, noir et blanc, les deux filles, filmés de trois-quarts, remplissent le cadre. Sophie a les yeux rivés sur son Iphone. Frances lui dit : « There’s no service. » À quoi l’autre répond : « Sometimes there is, for a second. »
Retour sur la performance Bangkok Loops réalisé le 9 octobre 2014 à l’Agora de l’UQAM. Un dossier documentant le processus de création de la performance.