a formule (« faire éclater les murs ») est à la mode et semble toujours vouloir signifier audace, ouverture, élargissement des horizons, accessibilité au plus grand nombre. Ou ne s’agit-il encore que d’une entourloupette des mots? Le langage, dans sa polysémie, sa poésie aléatoire, comporte encore des significations révélatrices. Mais ne nous faisons pas d’illusions : cette technologie virtuelle appartient très exactement à la logique technicienne, à son idéologie, celle qui préside aux réductions budgétaires et à la navrante bêtise bureaucratique évoquée par Manguel.
Créer/Montrer/Conserver: ce titre veut rendre compte du cinéma expérimental dans tous ses états. Pendant trois jours, du 5 au 7 novembre 2015, la Cinémathèque québécoise a accueilli des cinéastes, des programmateurs et des conservateurs venus échanger à propos d’une pratique appelée par définition à s’interroger sur son propos et ses fondements.
Texte prononcé à l’occasion du symposium tenu à la Cinémathèque québécoise. Réflexion sur l’enseignement du cinéma expérimental.
Analyse comparée de la figure de l’oralité dans L’Acadie, l’Acadie et Éloge du chiac.
Ce bref essai basé sur les expériences de recherche de l’auteur s’appliquera à démontrer que, en plus de jouer un rôle de premier plan dans la redécouverte de corpus longtemps négligés, les collectionneurs participent à la mise en valeur de documents filmiques posant des problèmes en apparence insolubles aux archives établies.
Pour un centre d’artistes, j’ai préparé une communication sur le cinéma dit «alternatif» ou «artisanal». En préparer le propos et les sujets est une chose, mais il faut aussi se préparer à la livrer, à la dire, à la mettre en mot. Lorsque je quitterai le parc de la Sainte-Cunégonde, à côté du Café Dépôt, un de mes repaires favoris, ce sera parce que je serai prêt à la livrer. Mon mandat, lors de cet atelier théorique qui débutera dans quelques heures, est de faire découvrir aux participants les différentes facettes de la narrativité alternative à travers des extraits de films, des citations et peut-être, si le temps nous le permet, des exercices de création.
À une époque où la majorité des films étaient en noir & blanc, sauf pour le dispendieux procédé Technicolor à Hollywood, l’introduction de la pellicule 16mm Kodachrome en 1935 a permis de tourner des documentaires en couleurs, notamment à l’ONF…
Il y a d’abord le choc du carré blanc du 35mm, avec ces bords arrondis et son format 1,33 :1, sa lumière vive, apaisante. Et puis aussitôt, cette image qui surgit, cette espèce de paysage dont on se demande aussitôt de quelle substance il est fait (et si on pourra trouver les mots pour le décrire).
Dossier visuel et textuel préparé par Alexandre Larose au sujet du projet “brouillard”.