Symposium

Créer/Montrer/Conserver

Créer/Montrer/Conserver : ce titre veut rendre compte du cinéma expérimental dans tous ses états. Pendant trois jours, du 5 au 7 novembre 2015, la Cinémathèque québécoise a accueilli des cinéastes, des programmateurs et des conservateurs venus échanger à propos d’une pratique appelée par définition à s’interroger sur son propos et ses fondements.

Le cinéma expérimental et plus largement l’expérimentation au cinéma se reconnait d’ailleurs au regard de la communauté qu’elle constitue et au public en redéfinition constante qu’elle peut rejoindre. Les enjeux techniques actuels ayant trait à la conservation du cinéma expérimental et plus largement de la transformation des lieux de diffusion et des conditions de production y ont été aussi interrogés. Il s’agissait de mettre des mots sur un art en mouvement constant pour lequel un discours bien articulé constitue déjà une première défense.

Chaque journée était constituée de deux panels thématiques, avec une période de discussion conséquente entre les participants et le public. Les différents axes thématiques étaient les suivants :

1ère journée : Enseigner/montrer ; Expérimentations et archives

2e journée : À propos du geste créateur ; Fictions/contre-fictions

3e journée : Numérisation, politique et performance ; Ruines et sentiments

La Cinémathèque québécoise présentait en même temps plusieurs films des cinéastes invités, une rétrospective consacrée à Solomon Nagler, ainsi que des performances sonores d’ Alexandre St-Onge et de Roger Tellier-Craig.


Hors champ a voulu témoigner de ces trois journées exceptionnellement fécondes en demandant aux différents participants de nous fournir les textes qu’ils avaient lus (quand ils en avaient), les notes qu’ils avait rédigées, de consigner des réflexions sur leurs propres démarches, dans l’après-coup de leurs présentations. Ce fut le cas des deux performances musicales d’ Alexandre Saint-Onge et Roger Tellier-Craig), de nous envoyer un article qui s’inscrivait dans les enjeux du symposium en tant que programmateur-conservateur-organisateur (Jurij Medem, Guillaume Lafleur, Phil Hoffman), en tant que artiste-cinéaste (Olivier Godin, Michael Yaroshevsky, Benjamin Taylor, Emilie Serri, Mihaella Grill, Solomon Nagler, Alexandre Larose) professeur et chercheur universitaire (Kelly Egan, André Habib, Papagenna Robbins), etc. Nous avons reçu une riche moisson de textes qui, tout en n’incluant pas tous les participants à ces deux journées, nous a semblé suffisamment représentative des présentations et des débats que s’y sont déroulés. Nous publions donc le premier volet de ces textes, auxquels s’ajouteront d’autres textes au cours du prochain mois. Nous publions également un texte d’un collaborateur, Eric Thouvenel, dont le propos rejoignait sur bien des points des enjeux du Symposium.

Nous tenons à remercier Guillaume Lafleur et la Cinémathèque québécoise pour l’organisation des journées et pour leur confiance qu’ils nous ont accordé dans la publication de ces “actes”.

Bonne lecture !

Le symposium a été rendu possible grâce à la collaboration de la Cinémathèque québécoise, du Conseil des arts du Canada, du collectif Double négatif, Visions et Hors champ.