Creuser un Enfer pour ses personnages et les inviter ensuite à s’y démerder n’est pas une idée neuve. Nombreux sont les réalisateurs qui avant de créer des personnages préfèrent créer des victimes. Utiliser la misère pour dénoncer le système, la souffrance et les inégalités n’est pas non plus une idée particulièrement novatrice. Je précise d’ailleurs que ce n’est ni une mauvaise, ni une bonne idée.
Suite à la présentation, durant le FNC 2017, de La part du diable, nous avons eu l’immense bonheur de discuter avec Luc Bourdon et Michel Giroux, le monteur du film, pour parler d’archives, de droits à l’image, mais aussi pour pénétrer la forge, la fabrique, la petite usine de ce film somptueux, qui nous a bouleversés. Il s’agissait aussi de reprendre un dialogue avec la revue Hors champ qui avait débuté en 2008, à l’époque de la sortie de La mémoire des anges.
« Le matin du 25 décembre, des gens respirent quelque chose du bonheur et ce butin précieux leur sort doucement des narines et de la bouche comme une boucane de locomotive. Sur le manteau craquant de l’hiver, les mains dans les poches, leur pas est généreux et pressé. Vous soupçonnez d’ailleurs avec raison que les énergies de la saison en pourvoient la cadence. Mais au-delà des apparences, en ce jour de Noël, à quoi pensent les gens ? »
Texte appréciatif du film Paterson de Jim Jarmusch
à propos L’HOMME QUI A PERDU SON OMBRE (1991) d’Alain Tanner
Conversation autour de Out 1 de Jacques Rivette, à l’occasion de sa présentation à la CInémathèque québécoise au mois de juin 2016.
Être ou ne pas être ? Étienne le connaît par coeur. Il peut même le réciter à l’envers, de la dernière à la première phrase. Il a d’ailleurs réussi cet exploit intoxiqué à la bière noire et, bien que ce facteur soit moins susceptible d’avoir influencé son interprétation, par un soir de pleine lune. Par un autre soir, celui de grands vents cité plus haut, Étienne et moi avons visionné les interprétations de ce monologue dans huit adaptations différentes de la pièce de Shakespeare.