Entretien avec Bruno Dumont réalisé le 27 février 2010, dans le cadre de la rétrospective que lui consacraient les Rendez-vous du cinéma québécois.
Accompagnement à la programmation de la Cinémathèque québécoise en juin. De Jean Renoir à Colin Low en passant par Luis Buñuel, plus d’une vingtaine d’oeuvres seront projetées afin de souligner le cinquantième anniversaire de ce festival important dans l’histoire du cinéma québécois.
Peut-on parler de cinéma Beat en regardant À tout prendre? Cela est possible mais il faut d’abord accepter de sortir du cadre dans lequel le film est généralement présenté et ce afin de pouvoir mieux se situer.
La question des genres, en littérature et au cinéma surtout, est un sujet âprement débattu. Depuis Aristote et sa célèbre poétique, en passant par Hegel et son application de la dialectique aux formes littéraires, jusqu’aux tergiversations sémantico-syntaxiques des sémioticiens, la notion est au cœur de tous les questionnements concernant la production, l’analyse et la réception des œuvres.
High Plains Drifter est seulement le deuxième film de Clint Eastwood en tant que réalisateur, mais il force l’admiration tant il est maîtrisé ; et lorsqu’on le compare aux autres projets du célèbre californien à la même époque – des œuvres telles Play Misty for me, Breezy, The Eiger Sanction, moins achevées – on s’étonne même de ses nombreuses qualités.
Cet arbre, ce héros, est notre ancre, celui qui permet d’organiser en réflexions concentriques la résolution de notre problème premier : comment est mort le western? À la façon du dévédéphile voyageur d’époques, nous y viendrons et y reviendrons avec un regard à chaque fois renouvelé.
L’intérêt de La théorie du tout tient à la fois de l’intelligence du discours et de sa mise en forme cinématographique. Car jamais ici la rigueur esthétique ne s’écrase devant le sérieux du propos. Pas plus qu’elle ne cède à une soi-disant efficacité du spectaculaire afin de convaincre.
Le western peut être considéré comme le récit d’une disparition. Cet article explore le thème du crépusculaire dans le western (film, littérature) tout comme les thèmes et les modalités (citations, références, acteurs) de ce qu’on a appelé le “western crépusculaire”, et qui signe la disparition ou la survivance paradoxale du genre.
En 1960, Marlon Brando décide de passer derrière la caméra pour tourner ce qui sera son seul film en tant que réalisateur : One Eyed Jacks. À la fin de One Eyed Jacks, le héros, réconcilié avec lui-même, s’éloigne vers l’horizon sur son cheval avec l’espoir, un peu abusif, de retrouver sa fiancée au printemps pour la naissance de leur enfant. Cette fin romantique n’annonçait en rien le retour de Brando dans l’univers du western, dans la peau d’un tueur à gages, aussi mystérieux que sadique, pour les besoins du très beau (et très violent) western d’Arthur Penn The Missouri Breaks.
Accompagnement à la programmation de la Cinémathèque Québécoise en avril. Nouveaux regards sur le genre et ses mythes. Un parcours à travers dix-sept œuvres atypiques du western. Sam Peckinpah, Arthur Penn, Clint Eastwood, Michael Cimino…
La transformation qu’il s’apprête à subir est donc invariablement présentée comme la réparation d’une injustice. Le geste doit en être un de réappropriation d’une identité perdue ou jamais complètement assumée, et non comme l’expression d’un désir égoïste. L’équipe des spécialistes chargés de mettre en œuvre les diverses opérations est alors introduite, chacun pratiquant à l’écran son diagnostic et les actions qu’il s’apprête à prendre. Le sujet est ensuite complètement isolé de son milieu pour plusieurs semaines, période qui nous est présentée sous la forme d’un montage des transformations, invariablement ponctué par une série d’aveux prononcés par le « cobail » – à ce stade, il en vraiment toutes les apparences -, découragement et enthousiasme se succédant à mesure que son apparence se transforme.
La fiction télévisée semble suivre en ce moment deux directions distinctes: soit elle emprunte massivement au cinéma certaines de ses caractéristiques, ouvrant au sein de l’espace télévisuel un créneau « cinéphilique »; soit elle tente par divers moyens de jouer jusqu’au bout le jeu de la télévision et tende ainsi à adapter sa stratégie aux caractéristiques propres du petit écran.
Alors que Guy Laliberté, grâce à l’assistance veule et bénévole des médias, tente de fasciner le monde avec la promotion de sa Fondation One Drop, la lecture ou la relecture de Don Quichotte s’avère hautement désaltérante. Sûrement pas pour comparer le Chevalier à la Triste Figure à la tête heureuse de Guy Laliberté, mais pour l’y opposer.