Pour un centre d’artistes, j’ai préparé une communication sur le cinéma dit «alternatif» ou «artisanal». En préparer le propos et les sujets est une chose, mais il faut aussi se préparer à la livrer, à la dire, à la mettre en mot. Lorsque je quitterai le parc de la Sainte-Cunégonde, à côté du Café Dépôt, un de mes repaires favoris, ce sera parce que je serai prêt à la livrer. Mon mandat, lors de cet atelier théorique qui débutera dans quelques heures, est de faire découvrir aux participants les différentes facettes de la narrativité alternative à travers des extraits de films, des citations et peut-être, si le temps nous le permet, des exercices de création.
Réflexion à partir de trois films : Blanche-Neige de Monteiro, Hurlements en faveur de Sade de Debord et La mort du jeune aviateur anglais de Duras. L’auteur pose la problématique de la jointure entre le texte (sa transformation par le médium cinématographique) et une image entièrement noire.
“...Annoncé comme un “petit Oliveira” par la rumeur, Porto de mon enfance est plus sûrement une clé sans pareille pour pénétrer l’univers du cinéaste. Comme souvent chez le portugais, il suffit de suivre le titre pour se faire un idée juste de ce qu’on vient de voir ; Porto de mon enfance, ou l’évocation par le maître lui-même de sa naissance au monde, de sa ville, de son univers. Plus symboliquement, la tentative de retour au Port (la signification de Porto en Portugais) d’un aventurier parti trop longtemps…”