Je me revois comptant sur les doigts d’une main les films que j’arriverais à happer cette année au Festival du nouveau cinéma. Les astres s’étant mal alignés, c’est souvent depuis un ailleurs que je me projetais dans une salle où défilaient tel Serra, Costa, Liu, Baumbach, Hu, Rankin, Fleischer, Landes, Deraspe, Weir, Kluge et même si l’expérience pratique voudrait que certains de ces films « repasseraient » ou qu’on savait qu’un misérable petit lien Vimeo existât pour pouvoir découvrir le film par défaut, c’est toujours avec un pincement que je ne parviendrais jamais à éliminer, que je verrai « passer » une édition du FNC sans pouvoir m’engouffrer une vingtaine de fois au moins dans ses salles.
Pendant qu’Atom Egoyan ouvrait le FNC, Tom Cruise n’apparaissait pas dans le dernier film d’Ang Lee. Si je peux facilement expliquer mon absence à cette cérémonie d’ouverture (peu d’intérêt à vérifier si le film est aussi mauvais qu’on le dit), l’absence de l’ami Tom demeure beaucoup plus énigmatique, au point de me hanter encore aujourd’hui, et de m’avoir accompagnée tout au long de ce festival.
Avant même que cette 49ème édition du Festival du nouveau cinéma ne commence, j’avais déjà quelques idées pour le présent compte-rendu. J’envisageais, par exemple, différents points de départ et réfléchissais à quelques axes qui me semblaient pertinents. Il faut dire qu’après avoir fréquenté cet événement pendant plus de quinze ans, j’avais des attentes spécifiques sur lesquelles je souhaitais écrire. Aller au FNC, après tout, constitue toujours un éternel retour cinéphilique des plus agréables. J’avais bon espoir de renouer avec mes vieilles habitudes comme l’euphorie des fêtes et l’émoi d’une découverte inattendue.
Sortant de la cinémathèque, on m’arrête au coin de la rue pour me demander de prendre une photo, un instantané sur un iPhone au son caractéristique imitant un vieil appareil. Une image : un couple se serrant l’un contre l’autre, un instant qui retarde mon voyage vers le bar où je me dirige fébrile pour sortir sur le comptoir un carnet où noter les souvenirs avant qu’ils ne se mêlent.
Retour sur quelques films vus au Festival du nouveau cinéma 2018.
Retour sur quelques films vus au Festival Nouveau Cinéma 2018.
Retour sur quelques films vus au Festival du nouveau cinéma 2018.
Notes sur quelques films vus au à la 47ème édition du Festival Nouveau Cinéma qui s’est déroulé à Montréal du 3 au 14 Octobre 2018.
Creuser un Enfer pour ses personnages et les inviter ensuite à s’y démerder n’est pas une idée neuve. Nombreux sont les réalisateurs qui avant de créer des personnages préfèrent créer des victimes. Utiliser la misère pour dénoncer le système, la souffrance et les inégalités n’est pas non plus une idée particulièrement novatrice. Je précise d’ailleurs que ce n’est ni une mauvaise, ni une bonne idée.