Essai sur le cinéma et l’amateurisme à partir de l’oeuvre de Jacques Tati.
Résumé critique de la soirée de lancement du 50e de la Cinémathèque québécoise.
Critique du film Louis Cyr, ses choix scénaristiques en lien avec le genre du biopic
«Qui es-tu pour juger?» est une manière de laisser savoir qu’il n’y a plus de hiérarchie des valeurs; attitude par excellence de l’abdication et de l’indifférenciation qui permet d’éviter toute confrontation, tout débat réel, tout choc culturel ou idéologique, et qui permet de s’enfermer dans ses certitudes individuelles.
Autour de You Will Meet a Tall Dark Stranger de Woody Allen, sur la réduction de la critique en simple information sur l’actualité cinématographique.
C’est cette triple allégeance (au jugement a priori sur la télé, aux vedettes bouche-trou et au public-alibi), pourrait-on dire, qui mine dans son actualisation l’idée derrière C’est juste de la tv, par ailleurs assez séduisante. Mais cela ne devrait pas trop nous surprendre : dans la mesure où c’est tout le paysage télévisuel en mutation qui semble se plier volontairement à cette stratégie dialectique entre le Quidam et la Star, il est dans l’ordre des choses qu’une émission qui s’adresse au même public et se positionne tel un miroir face à ses goûts et dégoûts finisse par en reproduire les tics majeurs.
Outre l’évidente ou apparente inutilité de l’exercice, l’intérêt d’un retour sur un festival de films vieux de quelques mois consiste à prendre acte de la prégnance des images et des sons, à faire retour sur ce qui s’est sédimenté dans la mémoire, explorer cette contraction formidable du temps vécu, qui transforme des amoncellements d’heures passées devant des images en une série de courts plans retenus, retrouvés au fil de l’écriture, au gré des associations et des réminiscences.
Aucune lumière parasite pour regarder Un Lac. Le film doit être vu dans une obscurité totale et conditionnelle, une manière de rappeler la posture proche du rêve dans laquelle est maintenu le spectateur tout au long d’une projection. La matière du rêve est celle avec laquelle se fait aussi le cinéma.
Ce texte sur l’actualité d’André Bazin est paru dans le n° 142 de [24 images-> [url=http://www.revue24images.com/ ]]http://www.revue24images.com/][/url] (juin-juillet 2009), qui célébrait les 30 ans de la revue avec un dossier, vaste et riche, sur « L’amour du cinéma ». Nous le reproduisons ici avec l’aimable autorisation de Philippe Gajan et Marie-Claude Loiselle.