Afin de pouvoir ordonner le film pour qu’il ait une vie en lui-même du moment que quelqu’un le regarde (et surtout le voit ), on pourrait dire que Brakhage doit alors penser en film comme Cézanne disait «penser en peinture». Ceci se produit en deux étapes pour Brakhage…
Une puissante attraction, comme un miroir au milieu du désert, parce que cette vie battante des images et de leur lumière s’apparente très singulièrement aux pulsations de nos propres yeux. Pour le vérifier on peut toujours se livrer à l’expérience.
Le champ de vision du spectateur devient ce que l’artiste en fait; des visions de blanc, de neige (…) En ajout, Godard écrivait, au tout début de l’article auquel je réfère que “Si mettre en scène est un regard, monter est un battement de coeur”.
Le simple fait d’écrire sur les films de Stan Brakhage semble nécessiter un effort de conscience par crainte de tenir des propos parallèles aux films et non en continuité avec l’expérience unique qu’ils proposent, puisqu’il s’agit de ces oeuvres qui ne peuvent se saisir pleinement (et ne sont peut-être jamais saisies que partiellement) qu’au-delà d’une certaine limite que la critique, et même les mots , peuvent encore atteindre.