“À la 95e minute de La mort de Louis XIV d’Albert Serra, quelques instants avant le trépas imminent, un aumônier, le deuxième du film (le premier fut renvoyé prestement par le roi pas encore assez moribond), vient administrer les derniers rites au Souverain mourant […]”
“C’est en fait par la sensualité que le roi et le spectateur avec lui s’échappent de l’enfermement dans cette chambre mortuaire et de l’impossibilité de regards échangés : rarement le hors champ n’aura signifié avec une telle force vitale le désir de sortir sauf peut-être chez le Bresson de Un condamné à mort s’est échappé.”
Dialogue entre Paul, librement inspiré du personnage de Paul dans les films d’Alain Tanner.
Projection de Charles mort ou vif, premier long métrage d’Alain Tanner lors de la rétrospective qui lui a été consacrée à la Cinémathèque Québécoise en Janvier 2017.
“Il y a des films dont le souvenir de visionnement est précis. On sait quelle année c’était, avec qui on était, les sentiments partagés et échangés et même le chandail que l’on portait ce jour-là — des fois un peu trop serré, si c’était pendant le temps des fêtes. Ce fut le cas pour La Salamandre d’Alain Tanner. Il me fallut atteindre mes 18 printemps bien sonnés pour découvrir l’œuvre du cinéaste suisse. “
à propos L’HOMME QUI A PERDU SON OMBRE (1991) d’Alain Tanner