Dans les « ruines » d’une première exposition, Godard a inventé un « chantier », un espace de jeu conçu pour un visiteur mathématicien féru d’art combinatoire. Le montage n’est pas dans ces surimpressions éblouissantes auquel il nous a habitué, mais se produit au fil des déplacements, et au gré de notre imagination monteuse, pour qui se prête au jeu.
Réflexions sur l’autoportrait au cinéma à partir de films de Cocteau (La villa Santo Sospir), Wenders (Carnets de notes sur les vêtements et les villes), Kramer (Berlin 10/90), Akerman (Chantal Akerman par Chantal Akerman), Olivier Fouchard (9 1/2) et Jun’ichi Okuyama (Frameless 16).
L’homme ordinaire du cinéma est-il un évadé, ou un prisonnier ? Le cinéma n’est-il un lieu d’évasion, précisément parce que, en même temps, il nous enferme ?
Hors champ pose ce mois-ci un “regard sur l’enfermement” et propose trois trajectoires qui explorent, chacune à leur manière, un axe possible de cette vaste question.
“Le cinéma, à mon sens, est mort en devenant un art de la maîtrise, dès le second film des frères Lumière. Le prolongement de cette forme morte de cinéma se trouve dans le virtuel. Le premier film des Frères Lumière quant à lui, se prolonge avec Rohmer, Kiarostami, les Straub et c’est une aventure folle.”