Je me revois comptant sur les doigts d’une main les films que j’arriverais à happer cette année au Festival du nouveau cinéma. Les astres s’étant mal alignés, c’est souvent depuis un ailleurs que je me projetais dans une salle où défilaient tel Serra, Costa, Liu, Baumbach, Hu, Rankin, Fleischer, Landes, Deraspe, Weir, Kluge et même si l’expérience pratique voudrait que certains de ces films « repasseraient » ou qu’on savait qu’un misérable petit lien Vimeo existât pour pouvoir découvrir le film par défaut, c’est toujours avec un pincement que je ne parviendrais jamais à éliminer, que je verrai « passer » une édition du FNC sans pouvoir m’engouffrer une vingtaine de fois au moins dans ses salles.
Sortant de la cinémathèque, on m’arrête au coin de la rue pour me demander de prendre une photo, un instantané sur un iPhone au son caractéristique imitant un vieil appareil. Une image : un couple se serrant l’un contre l’autre, un instant qui retarde mon voyage vers le bar où je me dirige fébrile pour sortir sur le comptoir un carnet où noter les souvenirs avant qu’ils ne se mêlent.
Entretien avec Pedro Costa réalisé dans le cadre de l’édition 2014 du Festival du nouveau cinéma où fut présenté son dernier film, Cavalo Dinheiro.
Parcours en brèves de la 35e édition du FNC.