Le simple fait d’écrire sur les films de Stan Brakhage semble nécessiter un effort de conscience par crainte de tenir des propos parallèles aux films et non en continuité avec l’expérience unique qu’ils proposent, puisqu’il s’agit de ces oeuvres qui ne peuvent se saisir pleinement (et ne sont peut-être jamais saisies que partiellement) qu’au-delà d’une certaine limite que la critique, et même les mots , peuvent encore atteindre.
Milan Kundera avait bien raison lorsqu’il prévoyait qu’« avant de tomber dans l’oubli, nous serons changés en kitsch » : le cinéma d’époque hollywoodien ne pourrait pas en offrir de preuve plus vivante.
Entretien avec Robert Morin réalisé le 27 février 1998.