J’étais réticente devant ces Histoire(s) du cinéma qui, bien honnêtement, me semblaient n’offrir qu’une insurmontable ascension ou, plus tétanisante encore, une mer sombre aux mouvements indiscernables, qui au mieux, terrifie, au pire, paralyse. Devant ce flot insaisissable, ce trop plein d’informations d’une hétérogénéité essoufflante, j’étais médusée.
Être ou ne pas être ? Étienne le connaît par coeur. Il peut même le réciter à l’envers, de la dernière à la première phrase. Il a d’ailleurs réussi cet exploit intoxiqué à la bière noire et, bien que ce facteur soit moins susceptible d’avoir influencé son interprétation, par un soir de pleine lune. Par un autre soir, celui de grands vents cité plus haut, Étienne et moi avons visionné les interprétations de ce monologue dans huit adaptations différentes de la pièce de Shakespeare.
Du 11 novembre au 6 décembre 2008 était présentée à l’Espace Libre la pièce de théâtre de Pierre Lefebvre intitulée Lortie. L’intérêt que nous avons ressenti pour cette pièce, rejoignait des interrogations que nous partagions avec Philippe Despoix, professeur à l’Université de Montréal, sur les médias et la violence. Nous avons donc désiré proposer à nos lecteurs un dialogue entre la revue Hors champ, Philippe Despoix et Pierre Lefebvre.