Texte prononcé suite à la projection de Épopée – l’état du moment à la Cinémathèque québécoise le 4 février 2012, au cours d’une discussion à laquelle ont pris part différents participants du projet, des intervenants sociaux et des universitaires.
Rodrigue Jean occupe une place absolument singulière dans le paysage cinématographique québécois. D’origine acadienne, mais vivant à Montréal depuis plusieurs années, Jean aboutit au cinéma après avoir été chorégraphe, dans les années 90. Ses longs métrages de fiction, Full Blast, Yellowknife, Lost Song, ainsi que ses documentaires L’extrême frontière et Hommes à louer composent un œuvre d’une rigueur extrême, révélant une « poésie du vivant » qui transite par des situations-limites, un refus du psychologisme et des typologies si communes dans notre cinéma.
“Par cette lettre, je viens donner mon appui au cinéaste Rodrigue Jean et souhaite que l’embargo qui touche son film Hommes à louer soit levé.”
Plus de 160 personnes ont rempli à craquer la salle Claude-Jutra de la Cinémathèque québécoise le 22 février, pour assister à une projection du documentaire de Rodrigue Jean, Hommes à louer. Un film de 140 minutes sur la prostitution masculine, et qui est un chef-d’œuvre… sur lequel pèse actuellement un embargo.
André Habib et [Sylvain L’Espérance->301] réagissent à cette situation inacceptable.