Ce texte est simplement la tentative de saisir au vol quelques moments d’une telle fuite d’associations à partir de ce détail, menant à des images aussi étrangères les unes aux autres qu’un tableau de Bosch, des vidéos de Donigan Cumming, des films de Maurice Proulx, de Pierre Perrault, de Bunuel et de Boorman.
Au cinéma, un verre de lait n’est pas aussi anodin qu’un verre d’eau, et moins courant qu’un verre de vin. Aussi, lorsqu’il apparaît à l’écran, il prend souvent une importance dramatique et esthétique. Petite étude de cet objet obsédant à travers quelques films des années 1940-50.
Il est manifeste qu’une des choses que l’homme ne fait naturellement pas en public, c’est bien de copuler ou de faire l’amour et que cette activité privée est bien, par contre, le garant que l’homme acquiert le statut de civilisé, qu’il a un réel plaisir personnel sans la complaisance d’un public-miroir. Le jour où l’on sera parvenu à montrer un phallus et un vagin communiquant ardemment en gros plan sans être au moins troublé, on pourra se féliciter d’avoir éradiqué la sexualité humaine.