J’écris après. Alors que déjà se dissipe le souvenir de ces nuits projetées. Que s’émousse ce qui était encore il y a quelques jours, quelques heures, saillant dans la mémoire. La précision de certains rythmes, sensations, bruits, non décantée, revenait simplement. Il faut désormais faire un peu d’effort.
Avec Burn After Reading, les frères Coen continuent d’opérer – sur un mode plaisant, mais mineur – ce grand saut qualitatif de leur cinéma puisque cette fois, l’œuvre peut être regardée comme une version « détarantinoisée » de The Big Lebowski, tant au niveau de la mise en scène que du récit.