L’effet-Snow se situe précisément dans l’écart entre une expérience concrète, corporelle de l’œuvre et ses dimensions discursives ou conceptuelles, comme si le cercle ne parvenait jamais à se boucler tout à fait, et que l’oubli était intégralement lié à sa mise en mémoire.
“…Vue rétrospective contradictoire, à l’instar de ce cinéma qu’annuellement les Rendez-vous rassemblent, diffusent, nomment, interrogent. Un cinéma certes en croissance marquée, mais perpétuellement partagé entre, d’une part, ses visées de modeste et indépendante cinématographie des “auteurs” et de l’expression socio-culturelle plus personnelle ; d’autre part, ses ambitions de compétition nationale et internationale ainsi que ses rêves d’“oscarisations” possibles, générés par ce que l’on a nommé le “cinéma des producteurs et des PME audiovisuelles”…”