Quand le virus a surgi — quand sa présence est devenue incontestable —, nous travaillions à la dernière bande vidéo de Sur les soins, projet de longue haleine portant sur les soins de première ligne au Québec. Nous avions pratiquement terminé les films composant cet ensemble qui documente plusieurs milieux de soin à Montréal et à Québec en s’intéressant aux pratiques, gestes et personnes qui y contribuent.
Réflexions élaborées dans l’après-coup de la performance présentée à la Cinémathèque québécoise le 7 novembre 2015, dans le cadre du Symposium Créer/Montrer/Conserver.
Pour un centre d’artistes, j’ai préparé une communication sur le cinéma dit «alternatif» ou «artisanal». En préparer le propos et les sujets est une chose, mais il faut aussi se préparer à la livrer, à la dire, à la mettre en mot. Lorsque je quitterai le parc de la Sainte-Cunégonde, à côté du Café Dépôt, un de mes repaires favoris, ce sera parce que je serai prêt à la livrer. Mon mandat, lors de cet atelier théorique qui débutera dans quelques heures, est de faire découvrir aux participants les différentes facettes de la narrativité alternative à travers des extraits de films, des citations et peut-être, si le temps nous le permet, des exercices de création.
Réflexion à partir de trois films : Blanche-Neige de Monteiro, Hurlements en faveur de Sade de Debord et La mort du jeune aviateur anglais de Duras. L’auteur pose la problématique de la jointure entre le texte (sa transformation par le médium cinématographique) et une image entièrement noire.