Outre l’évidente ou apparente inutilité de l’exercice, l’intérêt d’un retour sur un festival de films vieux de quelques mois consiste à prendre acte de la prégnance des images et des sons, à faire retour sur ce qui s’est sédimenté dans la mémoire, explorer cette contraction formidable du temps vécu, qui transforme des amoncellements d’heures passées devant des images en une série de courts plans retenus, retrouvés au fil de l’écriture, au gré des associations et des réminiscences.
Parcours en brèves de la 35e édition du FNC.
“…Annoncé comme un “petit Oliveira” par la rumeur, Porto de mon enfance est plus sûrement une clé sans pareille pour pénétrer l’univers du cinéaste. Comme souvent chez le portugais, il suffit de suivre le titre pour se faire un idée juste de ce qu’on vient de voir ; Porto de mon enfance, ou l’évocation par le maître lui-même de sa naissance au monde, de sa ville, de son univers. Plus symboliquement, la tentative de retour au Port (la signification de Porto en Portugais) d’un aventurier parti trop longtemps…”