À ne pas manquer

La programmation {États du monde}

Écran blanc présente, en collaboration avec Hors Champ, la Cinémathèque québécoise et l’Institut culturel italien de Montréal :

Il grido d’angoscia dell’uccello predatore 20 tagli d’Aprile et The Last Costumer de Nanni Moretti, dans le cadre de la série mensuelle États du Monde. Suivra au Café de la Cinémathèque québécoise une conférence donnée par Michèle Garneau, professeur à l’Université de Montréal.

Projection et conférence-débat : 6 $, le dimanche 13 mars à 18h30 à la Cinémathèque québécoise, 335, boulevard De Maisonneuve Est.

Écran Blanc tient à remercier tout particulièrement l’Institut culturel italien de son soutien pour cette projection.

renseignements : .(JavaScript must be enabled to view this email address)

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Programmes antérieurs :

Dans le cadre du MOIS DE L’HISTOIRE DES NOIRS, Écran blanc présente la programmation États du monde à Québec, en association avec Antitube.

Films et conférences :

Vendredi 4 février à 19 h 30, La Main invisible de Sylvain Lespérance.
CONFÉRENCIER : Bogumil Koss, historien

Samedi 5 février à 14 h, Le Nèg’ de Robert Morin.
CONFÉRENCIER : Guy Sioui Durand, sociologue

Samedi 5 février 19 h 30, Un jeu si simple et Golden Gloves de Gilles Groulx,
À Saint-Henri le 5 septembre de Hubert Aquin.
CONFÉRENCIER : Gilles Gagné, sociologue

Pour cette première saison, c’est la fiction identitaire qui a constitué le fil conducteur de la programmation d’États du monde. Quant aux questions que nous tenterons d’aborder, en voici quelques-unes : Comment le cinéma peut-il penser et nous aider à penser l’identité collective ? Cette identité, comment se forme-t-elle ? Et comment le cinéma la forge-t-il ? Comment pouvons-nous nous reconnaître dans le cinéma ? Et comment répondre à ses propositions ?

Dans le cadre du MOIS DE L’HISTOIRE DES NOIRS, c’est en partant de ces avenues que les organisateurs d’ÉCRAN BLANC ont contacté ces conférenciers, spécialistes tant de la société québécoise que de la société africaine, afin de les inviter à réfléchir sur les apparitions du Noir dans le cinéma québécois.

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Réservation : (418) 643-2158
Auditorium 1 du Musée de la civilisation (85, rue Dalhousie, Québec)
Information : (418) 524-2113 ou [url=http://www.antitube.org]http://www.antitube.org[/url]

4 $ admission générale
2 $ membres d’Antitube et étudiant-e-s avec cartes

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Écran blanc présente La main invisible, un documentaire de Sylvain L’Espérance dans le cadre de la série mensuelle États du Monde.

16 janvier 2005, à 18h30, Cinémathèque québécoise.

Conakry, Guinée. Ferblantiers, bijoutiers, ébénistes, teinturières: les artisans s’activent dans les ateliers bordant le chemin de fer qui relie la mine à l’usine, puis au port. Ils produisent avec des moyens rudimentaires tout ce qui est nécessaire à la vie. Regard attentif de Sylvain L’Espérance qui capte les gestes de l’ordinaire, gestes qui obstinément tissent la vie. Sur le chemin qu’emprunte la production de l’aluminium – la Guinée est une des réserves les plus importantes de bauxite au monde – se calque l’itinéraire d’une réflexion sur l’être et la matière, sur l’espace et le temps, sur le travail et la culture. L’Afrique devient le miroir d’un monde en transformation qui, malgré les avatars de la mondialisation, ne renonce pas à sa dignité et cherche sa juste part de liberté.

Conférence donnée par Pierre Lefebvre, intitulée : Qu’arrive-t-il aux danseurs quand le sol se dérobe?

Extrait :« En cette époque où on aime nous faire croire à l’homogénéisation du monde et des êtres, où la terre circule parce qu’elle n’est plus qu’une marchandise, qu’est-ce qu’être d’un lieu, d’une culture, d’une mémoire? Qu’est-ce, tout aussi, d’être un laissé pour compte du grand va-tout économique, de vivre en marge de la richesse comme du profit, de n’être donc pas un acteur de premier plan de cette nouvelle économie, (qui n’est au fond que la vieille sous une nouvelle appellation) mais bien plutôt une matière première, c’est-à-dire quelque chose qu’on exploite. »

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La plante humaine

Conférencière invitée : Marie-Blanche Tahon, professeure au Département de sociologie de l’Université d’Ottawa.

« Chacun s’accordera sans doute sur ce que La Plante humaine est un film particulièrement déroutant – volontairement déroutant, pourrait-on dire. En se risquant à en choisir un parmi les multiples fils qui tissent ce film – le rapport entre l’écrit ou la parole (ce qui ne se recouvre incontestablement pas) et l’image _, sera proposé à la discussion un questionnement sur le débat, à l’heure où des émissions de télévision misent sur sa programmation pour élargir leur public. Sommes-nous en manque de débats ? Sans doute. Mais de quels débats ? Le tout débattu ne signe-t-il pas l’impénétrable du quotidien ? Faut-il s’en désoler ? Ne pourrait-on voir dans La Plante humaine une potion salutaire à Tout le monde en parle ? Tout en sachant que rien n’est simple dans la promotion de la parole libérée : le débat n’alimente-t-il pas la mésentente plutôt que le consensus ? » Marie-Blanche Tahon

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Le trésor archange (Fernand Bélanger et René Lussier, Qué., 1996, 76 min.).

Conférencier invité : Réal Larochelle, auteur et spécialiste du son au cinéma.

“Existe-t-il une souveraineté culturelle québécoise en l’absence d’une indépendance politique, ou en attente d’elle ?

Existe-t-il une culture populaire québécoise sans populisme, loin du «sans-culottisme patriotard» ?

Le film de Bélanger est une exploration du Québec dans les champs de la souveraineté culturelle : Le Trésor de la langue de René Lussier, les contes et les légendes populaires, l’art naïf des patenteux, les écrits de Jacques Ferron.

Ce film (comme tout le cinéma de Bélanger), en approfondissant la spécificité culturelle du Québec et, à sa manière, en combattant pour son illustration et sa défense, est l’antithèse de la posture idéologique du «Père Duchesne», journal né durant la Révolution française, dirigé par Jacques-René Hébert, et qui a survécu jusqu’à aujourd’hui dans le discours gueulard manichéen, anti-intellectuel, populiste, volontairement ordurier.

Au Québec, le politicologue Jean-Guy Prévost, qui qualifie cette posture de national-populiste, fait remarquer qu’il n’y a pas qu’en France que se perpétue cette constellation idéologique : «Les figures et discours de l’histoire politique québécoise récente ne manquent pas que l’on pourrait assimiler à une variante du national-populisme : pensons par exemple au socialisme national d’un Raoul Roy, au manifeste felquiste d’octobre 1970 s’adressant à «M. Tremblay de la rue Panet» et caressant les préjugés populaires («Trudeau la tapette»), à l’anti-intellectualisme calculé d’un Pierre Falardeau ou encore à Michel Chartrand, saisissante réincarnation du Père Duchesne» (Compte-rendu du livre de Marc Crapez, La gauche réactionnaire. Mythes de la plèbe et de la race).

Le cinéma de Fernand Bélanger, Le Trésor Archange en particulier, est tout sauf national-populiste, tout sauf le reportage plat. Il établit des ponts entre culture populaire et travail intellectuel, il brouille les genres documentaire et fiction, il mélange l’image et le son de telle sorte que les univers du socio-politique et de la musique ne forment plus qu’une seule coulée lyrique.”

Le trésor archange

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La programmation États du monde est signée par le collectif Écran blanc et réalisée avec la collaboration de la revue Hors Champ.

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